Un truand marseillais, un détenu en cavale et un ancien policier mettent au point le hold-up du siècle. Le commissaire Mattei, de la brigade criminelle, leur tend une souricière...
L'avis du cinéphile : Immense classique du polar, pour ne pas dire immense classique du cinéma tout simplement. Melville signe probablement son film "équilibre" par excellence, faisant ainsi exister la symbiose parfaite entre son propre cinéma d'auteur et l'énorme succès populaire qui, jusque-là, lui faisait en partie défaut. Bien sûr, Le deuxième souffle, Le samouraï, L'armée des ombres... ont été des succès, et ce dans plusieurs pays. Mais jamais un film de Melville n'avait alors autant engrangé les entrées. Il faut probablement y voir l'alliage subtil d'une distribution hors-pair très appréciée à l'époque (Delon, Montand et bien sûr la locomotive Bourvil), d'une vision artistique toujours aussi personnelle et préparée, d'une atmosphère ombrageuse typique de Melville, et d'un "film de casse" magnifique, tout en silences sépulcraux et en soupirs mélancoliques. Le cercle rouge est un film noir parfait qui, de la première à la dernière minute, respire le plaisir de cinéma dans chacun de ses plans. Il s'agit également du deuxième des trois films que Delon tournera avec le cinéaste (après Le samouraï et avant Un flic). Que l'on est loin, ici, d'un cinéma frénétique et tout entier embarqué par le numérique. Le cercle rouge, c'est un voyage vers des contrées cinématographiques dont on ne revient jamais tout à fait.
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