A Los Angeles, un homme mystérieux et solitaire surnommé " Le Chauffeur " est maître dans l'art de semer la police lors de braquages à hauts risques. Un brillant détective le traque sans relâche et décide de le piéger en montant un faux casse avec une équipe de malfrats. Afin de lui échapper, Le Chauffeur s'associe avec " La Joueuse ", une jeune femme séduisante et énigmatique...
L'avis du cinéphile : Deuxième film réalisé par Walter Hill, après Le bagarreur en 1975, Driver reste assurément l'un de ses sommets. Un chef-d'oeuvre à la mesure de son film précédent, et dans lequel Hill substitue l'excellent Ryan O'Neal au mythique Charles Bronson afin d'incarner son héros taiseux et solitaire, sorti de nulle part et s'en allant vers les ténèbres. Du cinéma ultra-carré, à l'ancienne, concis et dépouillé de tous les dialogues superflus. Doté d'un évident héritage melvillien, le film est également emblématique du classicisme hollywoodien dans ce qu'il a de meilleur et de plus prototypique. Un thriller aux allures de drame muet, où tout se met en place silencieusement, pour une dernière ligne droite à la fois radicale, teigneuse et totalement westernienne dans l'esprit.
Ryan O'Neal est parfait, de même que Isabelle Adjani (très convaincante) et le toujours étonnant Bruce Dern en canaille maline et venimeuse. Pour toutes celles et ceux qui aiment le cinéma de genre exemplaire, enthousiaste et respectueux du public à chaque seconde... En deux mots, pour toutes celles et ceux qui aiment le vrai cinéma qui sent la pelloche et le travail de pro, foncez vers cette série B pur jus, plastiquement superbe et résolument inoubliable. Un chef-d'oeuvre du polar, infiniment supérieur au film Drive de Nicolas Winding Refn dont il est l'une des influences majeures. A voir et à revoir.
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