Dans le Japon féodal, alors que les guerres civiles font rage, les généraux Washizu et Miki rentrent victorieux chez leur seigneur Tsuzuki. Ils traversent une mystérieuse forêt où ils rencontrent un esprit qui leur annonce leur destinée : Washizu deviendra seigneur du château de l’Araignée, mais ce sera le fils de Miki qui lui succèdera. Troublé par cette prophétie, Washizu se confie à sa femme, Asaji. Celle-ci lui conseille alors de forcer le destin en assassinant Tsuzuki…
L'avis du cinéphile : Le château de l'airaignée reste l'un des fleurons du cinéma japonais dans son rayonnement international, ainsi que l'un des chefs-d'oeuvres impérissables les plus célèbres de son auteur Akira Kurosawa. Adaptation du MacBeth de Shakespeare sous influence du théâtre Nô, Le château de l'araignée est un somptueux livre d'images à la fois flamboyant et sinistre. Sa noirceur extrême et son atmosphère de tragédie ployant sous la fatalité lui donnent une stature hors du commun, transcendée par une photographie incroyable. La rigueur et la poésie du travail de Kurosawa font de cette réussite un classique instantané, soutenu par la prestation hantée d'un Toshiro Mifune qui ne cesse d'expérimenter des phases d'interprétation épatantes de films en films. L'association entre le réalisateur et son acteur a ici depuis longtemps trouvé sa pleine maturité, et s'exprime donc avec une totale conviction dans leur approche commune. Orageuse et incertaine, leur relation donne en tout cas de merveilleuses pièces maitresses qui font littéralement une partie de l'histoire du cinéma. Inoubliable, jusqu'à cette conclusion mortuaire visuellement tétanisante.
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