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Cité des Bosquets, Seine-Saint-Denis. De retour chez lui après avoir purgé une double peine, Kamel tente, avec le soutien de sa famille, de se réinsérer dans le monde du travail. C’est alors qu’il devient l’observateur impuissant de la décomposition sociale de son quartier.
En cours de chargement ...A travers le portrait d'un jeune Algérien expulsé pour trafic de drogue et revenu clandestinement dans sa cité des Bosquets, en Seine-Saint-Denis, le réalisateur Rabah Ameur-Zaïmeche évoque sans angélisme la survie dans un de ces quartiers oubliés. Le Monde
Rabah Ameur-Zaïmeche bâtit la fiction avec des blocs de réalité brute où des interprètes sous pression jouent - et parlent - leur vie avec un aplomb formidable. Télérama
Le film est comme cette balle que vient frapper ce club de golf : rapide mais en suspens, lancé vers le ciel (vous en connaissez beaucoup, des films de banlieue, où les ciels sont omniprésents dans le cadre ?) le plus haut possible, pour ne retomber sur le sol qu'en y laissant une marque profonde. Qui a dit "nécessaire" ? Libération
L'avis de Tënk : Kamel, de retour sans papier après son expulsion vers l’Algérie, se déplace comme en sursis entre les murs de sa cité de Montfermeil. Les aspérités, en creux et en façade, des tours HLM sont autant de refuges qui lui permettent de rester le fantôme qu’il se doit d’être auprès de la police et de l’administration. Hors du quartier cependant, il semble qu’il n’y ait pour lui aucune issue. Wesh Wesh, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui permet que l’on n’ait d’autres choix que de marcher sur des braises et manquer à tout moment de tomber ? Cri du cœur politique et cinématographique de Rabah Ameur Zaïmèche, "Wesh Wesh, qu’est-ce qui se passe ?", dont la trame est classiquement délimitée entre désir sincère de Kamel de se réintégrer et fatalité de ne pouvoir s’extraire d’un passif social, a tout du film de genre. Mais, entre les coups foireux des petits frères et l’impossibilité de se ranger à laquelle l’impasse sociale de la cité condamne Kamel, la tension dramatique s’appuie sur le regard inédit, précis et sans faux-semblants d'Ameur Zaïmèche.
Sylvain Baldus
Réalisateur
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