L’arrivée de Toto le marcassin chez Madeleine, le voyage de Vincent en Inde et ses démêlés avec les singes, ou les rêves de Joseph provoqués par la machine à pression continue. Trois histoires que va partager Pierre et qui convoquent d’une manière ou d’une autre notre rapport à l’animal, à cet autre prochain.
À Vattetot-sur-mer débarque chez Madeleine un marcassin transi sur le point de mourir. "J’ai tenté d’écrire cette première hypothèse. Je suis allé au bout, en vain. Il m’est apparu très artificiel de raconter une histoire isolée, parce que cela n’arrive jamais dans la vie. Par exemple, vous tombez amoureux pendant qu’un ami meurt. C’est la concordance des choses et des événements que j’ai tenté d’approcher. Les mouvements (parfois contradictoires) de la vie et la multiplicité des désirs, le temps d’un film. Alors sont arrivés Vincent et Joseph.
(Pierre Creton, "Cultiver, habiter, filmer, conversations de Pierre Creton avec Cyril Neyrat", éditions Independencia, 2010)
2021
Cinéma du réel : L'intégrale Pierre Creton
2019
Viennale - Vienna International Film Festival : Monography Pierre Creton
2018
Syndicat Français de la Critique : Prix du Film Singulier Francophone 2017
2017
FIDMarseille (Festival International de Cinéma) : Compétition Française / Prix Institut Français de la critique en ligne / Prix du Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)
C’est une histoire simple, et c’est un film savant. D’où sa richesse, le plaisir qui ne s’épuise pas avec la première vision. L'Humanité
Rarement film aura à ce point montré qu'il n'est affaire que de tricoter quelques fils de réalité, dresser quelques ponts pour l'imagination, à partir d'un point qu'on pourrait simplement nommer le désir (de filmer). Cahiers du Cinéma
Son ampleur sous-jacente en fait ainsi une véritable Arche de Noé, tant par la diversité de ses protagonistes (un sanglier, des singes, des chats), que ce qu'il raconte des désirs ensevelis. Critikat.com
Va, Toto ! ne saurait conclure, mais nous associe à cette rêverie réciproque, comme pour nous rappeler le lien charnel et désirant qui nous unit à l’ensemble du vivant. Un vivant dont chacun de nous n’est jamais, en définitive, que l’une des nombreuses zones érogènes. Le Monde
Tout cela compose une magnifique et mélancolique mélopée cinématographique où, comme chez Alain Cavalier ou Vincent Dieutre, les sentiments les plus personnels touchent à l'universel. Le Nouvel Observateur
Le très beau film de Pierre Creton suit avec finesse une farandole de personnages passant d’une histoire à l’autre, dans un va-et-vient entre territoires réels et divagués. Libération
(...) un sens indéniable de la composition poétique, ainsi qu'un hermétisme parfois décourageant. Mais reste assurément, une fois l'écran rendu à sa blancheur, la trace d'un geste unique de cinéma, radical et fragile à la fois. Positif
Le réalisateur filme au jour le jour ce qui l’environne, le touche, l’angoisse, transformant toutes ces notations en éclats poétiques. On est à la fois dans le journal intime et la chronique de village fantaisiste, dans le quotidien familier et l’onirisme. Certaines séquences tiennent du petit miracle. Télérama
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