Sous l'Occupation, Martin, brave homme au chômage, doit convoyer à l'autre bout de Paris quatre valises pleines de porc. Son acolyte habituel ayant été arrêté, il fait appel à un inconnu, Grandgil. Mais celui-ci se révèle vite incontrôlable et le trajet périlleux. Au terme de leur périple, Martin découvrira que Grandgil est un peintre connu qui s'est offert le luxe d'une petite aventure. Ils finiront par se faire arrêter et Martin paiera seul le prix de cette traversée...
1958
BAFTA : Nommé pour le Meilleur acteur étranger (Jean Gabin)
1956
Mostra de Venise : Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine (Bourvil)
L'avis du cinéphile : Grand classique ultime du cinéma français, La traversée de Paris n'a rien perdu de sa force et de son aura. Le scénario est impeccable et ménage de nombreuses scènes mémorables. Réalisé par un Claude Autant-Lara au top de son art, et disposant de deux acteurs parmi les plus légendaires de l'histoire du cinéma français (mondial ?), tout en offrant une vision sans clichés et subtile de ces moments difficiles vécus sous l'occupation, ce film saura toujours aussi bien marquer son public. Dans une forme incroyable, Jean Gabin était alors dans sa plus belle période au box-office durant l'après-guerre (à partir de 1954, quinze années de plénitude en alignant un formidable lot de classiques instantanés). Bourvil, quant à lui, trouvait ici un rôle tellement fort qu'il lui permettra de retrouver un cinéma dramatique exigeant à plusieurs reprises. Lui aussi connaissait alors une époque incroyable en terme de succès. Entre les deux, une galerie d'acteurs talentueux, dont un Louis de Funès qui montait alors progressivement les niveaux d'une popularité qui explosera plusieurs années plus tard. La traversée de Paris reste un monument du cinéma français, et qui palpite d'une chaleur humaine toujours aussi belle.
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