Dans ses locaux flambants neufs, la brigade de St-Tropez est chargée d'accueillir et former un contingent de 4 jeunes filles en uniforme. Un spécialiste de l'espionnage informatique enlève l'une après l'autre les nouvelles recrues. L'existence de la brigade étant mise en danger par ces enlèvements, nos gendarmes déploieront des trésors d'ingéniosité pour retrouver ces femmes dont ils avaient la garde...
L'avis du cinéphile : Au sortir de La soupe aux choux qui fonctionne remarquablement au box-office, Louis de Funès enchaine avec le tournage d'un sixième opus du Gendarme de Saint-Tropez. Fin d'une époque, signe des temps, le film se perd dès le départ dans une mixture affligeante dont il ne sortira à aucun instant. La distribution a beau donner le meilleur, rien n'y fait. Le scénario n'existe quasiment pas, les gags sont poussifs à l'extrême, la réalisation est plate comme jamais... Jean Giraud termine à l'hôpital et décède avant la fin du tournage. Son assistant réalisateur terminera le travail comme il le peut. La brigade change de locaux pour des raisons inutiles et l'arrivée des gendarmettes (par ailleurs fort mauvaises actrices) est prétexte à un étrange et improbable déferlement de scènes misogynes et racistes... Louis de Funès, qui avait toujours construit ses personnages comme des réceptacles à la médiocrité ambiante (et en provoquant dès lors une critique évidente de la chose), ne parvient pas ici à inverser la tendance. Très fatiguée, usée même, la star peine à maintenir le rythme du film. Son talent est intact et sa générosité émouvante, mais c'est bien son proche ami Michel Galabru qui, s'appercevant sans doute de la situation, fait le maximum pour exploser chaque scène en soutenant le duo avec une alchimie toujours aussi belle.
Le gendarme et les gendarmettes est un mauvais film dont il subsiste ça-et-là quelques séquences à sauver, mais très honnêtement... De film il n'y en a pas. Reste un énorme succès en salles et une très belle place de n°4 au top annuel français pour Louis de Funès. Son dernier film sera encore une fois une preuve d'amour absolue entre lui et le public. Il décèdera peu de temps après d'un nouvel infarctus, alors qu'il se préparait à une nouvelle production Christian Fechner : Papy fait de la résistance... Louis de Funès laisse derrière lui une carrière unique en son genre et un public orphelin qui ne retrouvera jamais plus un talent de cette envergure pour le faire rire. Cet acteur qui donnait tout est finalement mort de générosité.
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