Joe Rolfe, ancien détenu, est soupçonné dans l'attaque d'un fourgon blindé, organisée par un ex-flic, Tim Foster. S'étant mis hors-la-loi, il prend l'identité d'un escroc décédé et infiltre le gang de Foster afin de prouver son innocence...
L'avis du cinéphile : Le quatrième homme est un classique du film noir de série B, réalisé de façon ultra carrée en 1952 par Phil Karlson (plus tard responsable des géniaux Justice sauvage en 1973 et La trahison se paie cash en 1975, tous deux avec Joe Don Baker), et soutenu par une distribution de gueules patibulaires comme on n'en voit plus (Preston Foster, Neville Brand, Lee Van Cleef, Jack Elam...). Le scénario est simple et va droit au but, le rythme est alerte et les confrontations musclées. Franchement hard boiled, Le quatrième homme a tout d'un bulldozer énervé qui tempère à peine ses coups le temps de séquences plus réservées. La tête d'affiche n'est autre que le formidable John Payne (99 River street, toujours de Phil Karlson, ou encore Quatre étranges cavaliers et Le mariage est pour demain d'Allan Dwan), véritable brute épaisse au jeu pourtant très subtil, à la fois très charismatique et vigoureux, sorte de figure annonçant le futur Joe Don Baker des derniers films de Karlson. Si le mystère autour de l'identité du chef de la bande des braqueurs est rapidement éventé, le film ne faiblit cependant jamais et prétend en quelque-sorte redéfinir à l'époque l'expression de "polar hard boiled". Un super film policier, un super casting, un super uppercut. De la belle ouvrage qui n'a (presque) pas pris une ride.
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