Son fils Philippe ayant échoué au bac, M. Bosquier décide de l'envoyer étudier en Angleterre. En contrepartie, il accueille Shirley, la fille de Mac Farrel, un distillateur de whisky écossais. Cependant, Philippe préfère rester en vacances en France et envoie son ami Michonnet à sa place...
L'avis du cinéphile : Entre 1964 et 1967, Louis de Funès connait une période de grâce absolument stupéfiante (seuls Gabin ou Fernandel ont aussi pu connaitre ce genre de gloire populaire), avec près de 75 millions d'entrées pour une dizaine de films. Des films par ailleurs toujours classés dans le top 5 de l'année, au pire dans le top 10. Et la situation ne va pas s'essoufler, loin de là, car De Funès bénéficiera de cette fabuleuse cote d'amour jusqu'à sa mort, et finalement encore de nos jours... Pour l'heure, Les grandes vacances est un hit phénoménal avec une place de n°1 au box-office français en 1967, et ce pour la quatrième année consécutive concernant l'acteur.
Reste un film totalement taillé sur mesure pour Louis de Funès dont les idées fusent à chaque scène, brillant d'inventivité et de générosité à chaque plan, renforçant le récit partout où il subsiste des faiblesses, et relançant constamment le rythme par des trouvailles rentrées dans la légende. Impossible de ne pas observer le travail titanesque qu'il transmet dans chacune de ses apparitions, intense et "à fond" dans son art. Son visage, son corps, son élasticité et son comportement physique à la rythmique métronomique en font un objet de cinéma unique en son genre. De Funès occupe l'espace comme personne, ici sous la caméra d'un Jean Girault qui se contente de veiller à la propreté technique de l'ensemble. De Funès en profite également, mine de rien, pour régaler le spectateur des obsessions sociales qu'il égrène dans ses rôles depuis maintenant quelques années : la figure du "patron" dictatorial (qui, au-delà de ces aventures, transcendera sa médiocrité originelle pour devenir meilleur), l'observation quasi-clinique des petites bassesses humaines du quotidien (par des détails, des inventions qui en font naturellement ressortir l'universalité), la caricature d'une société aux accents absurdes, ainsi que le lien familial, terreau de toutes les luttes les plus essentielles et qui font tenir son édifice... Malgré sa stature convenue, Les grandes vacances est un classique de la comédie, extrèmement dynamique et doté une performance jusqu'au-boutiste de la star.
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