Nathalie Azoulai en 2022, lors d'un entretien avec la librairie Mollat.
BiographieNaissance |
9 septembre 1966 (58 ans)Nanterre |
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Nationalité |
française |
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Formation |
École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud |
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Activités |
Écrivaine, scénariste, romancière |
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Autres informationsGenre artistique |
roman |
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Site web |
nathalieazoulai.com |
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Distinction |
chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres |
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Œuvres principales
Titus n'aimait pas Bérénice |
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Nathalie Azoulai, née le 9 septembre 1966 à Nanterre[1][réf. à confirmer], est une femme de lettres française, lauréate du prix Médicis en 2015 pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice.
Biographie
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Famille et formation
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Nathalie Azoulai grandit au sein d’une famille exilée, originaire d'Égypte[2]. Elle entre à l'école normale supérieure de Saint-Cloud/Fontenay-aux-Roses où elle obtient l'agrégation de lettres modernes (promotion 1985)[3].
Écriture
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Elle enseigne quelque temps puis se tourne vers l’édition où elle occupera différents postes[4].
Tout en étant éditrice, en 2002, elle publie son premier texte, Mère agitée, aux éditions du Seuil. En 2004, elle publie C’est l’histoire d’une femme qui a un frère, un roman autobiographique sur les relations d’une sœur qui grandit à l'ombre d’un grand frère.
En 2009, elle publie Une ardeur insensée, l’histoire d’une pharmacienne qui se met à suivre des cours de théâtre et dont l’existence conventionnelle vacille peu à peu.
En 2010 sort la suite de Mère agitée, intitulée Les filles ont grandi, interlude autobiographique qui relate l’adolescence de ses filles.
En 2015 paraît Titus n'aimait pas Bérénice, un roman articulé autour de la figure de Jean Racine, de sa tragédie Bérénice et d’une réplique contemporaine à cette histoire. Une autre Bérénice qui, « en se reliant aux héroïnes raciniennes, se sent moins seule »[5]. Ce roman, qui a reçu un accueil très favorable[6], est finaliste pour les prix Goncourt, Goncourt des lycéens, Femina et d’obtenir le « Goncourt/Le Choix de l'Orient »[7] et le prix Médicis[8]. Il a été traduit dans plusieurs langues.
En 2018, c'est Les Spectateurs, un roman à la trame complexe où politique, vie familiale et cinéma hollywoodien s’entrelacent sous les yeux d’un jeune adolescent qui cherche à comprendre l’exil de ses parents pour devenir un homme occidental.
Avec le roman La Fille parfaite, en janvier 2022, elle relate l'histoire d'une amitié tumultueuse et d'une confrontation entre le monde des littéraires et le monde des scientifiques[9].
En janvier 2024, dans Python, la narratrice, une femme de lettres sans formation scientifique, s'aventure à apprendre à coder, œuvre développée lors d'une résidence à la Villa Kujoyama[10].
En janvier 2025 paraît Toutes les vies de Théo, un roman d’amour qui retrace l’histoire de Théo et Léa sur fond de conflit israélo-palestinien. Le roman obtient le prix Transfuge[réf. nécessaire].
Autres activités
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Nathalie Azoulai écrit également pour la télévision, notamment avec le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade (Parcours meurtrier d'une mère ordinaire : l'affaire Courjault, diffusé sur Arte en 2009).[réf. nécessaire]
Elle écrit aussi pour la radio, le théâtre et la jeunesse, en tandem avec la créatrice Victoire de Castellane.[réf. nécessaire]
Membre de jurys
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Le 2 juin 2021, Nathalie Azoulai intègre le jury du prix Femina, avec deux autres écrivaines, lors du pourvoi de places laissées vacantes par les démissions de trois membres[11].
La même année, Serge Toubiana l'invite à rejoindre le jury littérature du fonds de dotation Vendredi soir pour récompenser des auteurs émergents en hommage à l’œuvre de la romancière Emmanuèle Bernheim : Marie de Quatrebarbes, Maud Ventura et Raphaël Meltz sont récompensés en novembre 2021[12]. Le même jury attribue, le 18 novembre 2022, trois bourses aux écrivains Dune Delhomme, Victor Jestin, Polina Panassenko, qui reçoivent chacun la somme de 10 000 € pour soutenir l'écriture de leurs projets à venir[13].
Décoration
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Chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres (avril 2024)[14].
Œuvres
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- Mère agitée, éditions du Seuil, 2002 (ISBN 2020549824)
- C'est l'histoire d'une femme qui a un frère, éd. du Seuil, 2004 (ISBN 978-2020622035)
- Les Manifestations, éd. du Seuil, 2005 (ISBN 978-2020802178)[15]
- Une ardeur insensée, éditions Flammarion, 2009 (ISBN 978-2081217669)
- Les filles ont grandi, éd. Flammarion, 2010 (ISBN 978-2081240292)
- Mad Men, un art de vivre (essai), éditions La Martinière, 2011 (ISBN 978-2732446783)
- Titus n'aimait pas Bérénice, P.O.L, 2015 (ISBN 978-2-8180-3620-4) – prix Médicis 2015[16]
- J'aime pas mes cheveux !, Albin Michel jeunesse, 2017 (ISBN 9782226401120)
- Les Spectateurs, P.O.L, 2018 (ISBN 978-2-8180-4138-3)[17],[18],[19],[20],[21]
- En découdre, P.O.L, 2019 (ISBN 978-2-8180-4873-3)
- Clic-clac, P.O.L, 2019 (ISBN 978-2-8180-4821-4)
- Juvenia, Stock, 2020 (ISBN 978-2-2340-8951-8)
- Mrs Dalloway, nouvelle traduction, P.O.L, 2021
- Ozu et nous, Arléa, 2021 co-écrit avec Serge Toubiana
- La Fille parfaite, P.O.L, 2022[9]
- Python, P.O.L, 2024 (ISBN 9782818058664)
- Toutes les vies de Théo, P.O.L, 2025 (ISBN 978-2-8180-6288-3)
Notes et références
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- ↑ « Titus n’aimait pas Bérénice : Une biographie romancée », sur tesi.cab.unipd.it (consulté le 15 septembre 2019).
- ↑ « Le Prix Médicis pour Nathalie Azoulai : "Cela n’a pas été difficile de m’élire" » par Marianne Grosjean, La Tribune de Genève du 26 octobre 2015.
- ↑ Annuaire l'école normale supérieure.
- ↑ « Une fixité de marbre » par Nathalie Azoulai dans Le Monde du 19 mai 2016.
- ↑ Nathalie Azoulai, « Note tragique », Ornicar?, no 54, 2020
- ↑ « Nathalie Azoulai : le prix Médicis… enfin », sur Le Figaro (consulté le 8 novembre 2015).
- ↑ « Le Prix "Liste Goncourt/Le Choix de l’Orient 2015" à Nathalie Azoulai pour son roman Titus n'aimait pas Bérénice », sur auf.org (consulté le 8 novembre 2015).
- ↑ « Prix Médicis à Nathalie Azoulai: le roi est mort, vive le lecteur », sur Libération.fr (consulté le 8 novembre 2015).
- ↑ a et b Raphaëlle Leyris, « Les tourments féconds de Nathalie Azoulai », Le Monde, 26 février 2022 (lire en ligne).
- ↑ « Editions P.O.L - Toutes les vies de Théo - Nathalie Azoulai », sur www.pol-editeur.com (consulté le 25 février 2025)
- ↑ Isabelle Contreras, « Prix Femina : Nathalie Azoulai, Scholastique Mukasonga et Patricia Reznikov intègrent le jury », Livres Hebdo, 2 juin 2021.
- ↑ Isabelle Contreras, « Les trois premiers boursiers du Fonds de dotation Vendredi soir »
, sur Livres Hebdo, 19 novembre 2021 (consulté le 25 novembre 2021).
- ↑ Antoine Oury, « Trois auteurs lauréats des Bourses-Emmanuèle Bernheim »
, sur Actualitté, 23 novembre 2022 (consulté le 24 novembre 2022).
- ↑ « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2024 », sur culture.gouv.fr, 24 juin 2024 (consulté le 3 juillet 2024).
- ↑ Lauren Provost, « Les plus grands romans français selon Jean Birnbaum du Monde des Livres », Le Huffington Post, 4 juillet 2018 (lire en ligne, consulté le 7 juin 2020).
- ↑ « Le prix Médicis 2015 pour Nathalie Azoulai (et Jean Racine) », sur Bibliobs, 5 novembre 2015 (consulté le 5 novembre 2015).
- ↑ « "Les Spectateurs", une histoire d'exils par Nathalie Azoulai », sur Le Journal du dimanche (consulté le 7 juin 2020).
- ↑ « Les spectateurs, Nathalie Azoulai » [livre], sur Télérama (consulté le 7 juin 2020).
- ↑ Jeanne Ferney, « Les songes d’exil dépeints par Nathalie Azoulai », La Croix, 8 février 2018 (lire en ligne, consulté le 7 juin 2020).
- ↑ « "Les Spectateurs", de Nathalie Azoulai. Parmi les étoiles - Les actualités de l'École des lettres », sur Les actualités de l'École des lettres, 11 janvier 2018 (consulté le 7 juin 2020).
- ↑ Victorine de Oliveira, « Les Spectateurs par Nathalie Azoulai », La Vie, 24 janvier 2018 (lire en ligne
, consulté le 4 octobre 2020).
Liens externes
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