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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA.
Source: Article Vico Torriani de Wikipédia en français (auteurs)
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Source: Article Vico Torriani de Wikipédia en français (auteurs)
Naissance |
21 septembre 1920 ![]() Genève ![]() |
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Décès |
25 février 1998 ![]() Agno ![]() |
Nationalité |
suisse ![]() |
Activités |
Animateur de télévision, écrivain, chanteur, acteur ![]() |
Période d'activité |
1945-1990 ![]() |
A travaillé pour |
ZDF ARD Schweizer Radio und Fernsehen ![]() |
---|---|
Labels |
Decca Records, Philips Records ![]() |
Site web |
(de) www.vicotorriani.ch ![]() |
Distinction |
Goldene Stimmgabel (en) (1989) ![]() |
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Ludovico Oxans Torriani, dit Vico Torriani, est un chanteur, acteur et éditeur de livres de cuisine suisse né le 21 septembre 1920 à Genève et mort le 26 février 1998 à Agno.
Né au Boulevard des Philosophes, à Genève le 21 septembre 1920, Ludovico Oxans Torriani[1] est le fils de Vittorio Torriani (?-1990), palefrenier, moniteur d'équitation et de ski originaire de Lombardie, et de Clara Helena Bensegger (1901–?), femme de chambre[2]. Il a une sœur cadette, Sonia (1922-?)[3]. La famille vit à Davos, dans le canton des Grisons[3].
À la naissance des deux enfants, les ressources financières du couple sont très limitées. Le 17 mai 1929, Ludovico et sa sœur sont placés au « Foyer pour enfants Nazareth » à Kronbühl, dans le canton de Saint-Gall[4]. Quelques mois plus tard, le 9 septembre, ils sont envoyés chez une paysanne veuve à Oberrüti, dans le canton d'Argovie[3]. Cette dernière, manquant elle-même de moyens, ne peut subvenir pleinement à leurs besoins ; les deux enfants doivent alors mendier leur nourriture dans le voisinage[4].
Parallèlement, Ludovico apprend l’accordéon en autodidacte, jouant dans les restaurants de la région pour gagner un peu d’argent de poche[3]. Le 23 mars 1933, il quitte Oberrüti et retourne à Davos. Son père, incapable de l’entretenir[N 1], le place comme casserolier dans un hôtel à Lausanne, dans le canton de Vaud. Les cuisiniers, impressionnés par son habileté, l’autorisent à aider en cuisine, et parfois même à cuisiner, une fois son travail terminé[3].
Durant son service militaire en Engadine, Ludovico apprend en autodidacte à jouer de la guitare et de l’harmonica, et chante régulièrement pour divertir ses camarades[1]. Un grave accident militaire le contraint à passer deux ans à l’hôpital militaire, entre 1941 et 1942. Il est ensuite frappé par une tuberculose pulmonaire et passe l’année 1943 en convalescence au sanatorium de Zurich Altein, à Arosa, dans le canton des Grisons[3].
À 25 ans, il travaille comme serveur dans un restaurant zurichois. Toujours prêt à sortir sa guitare, il n’hésite pas à chanter quelques chansons pour les clients, charmés par son talent et sa voix[1].
En 1945, sa voix suave et mélodieuse lui permet de remporter le concours de chant Jekami à Niederdorf, auquel il participe sous son nouveau nom de scène : Vico Torriani[1]. Il se fait ensuite entendre sur les ondes des radios suisses et allemandes. Il connaît un premier petit succès avec la chanson Silberfäden[N 2] et enregistre son premier disque en 1950, Addio Donna Grazia. Il enchaîne des tournées à travers l’Europe et même en Iran, qu’il organise lui-même, bâtissant son image sur le charme de sa voix et un style aux accents méditerranéens.
Parallèlement à sa carrière musicale, Vico se lance dans le cinéma dès 1952. Il obtient des rôles dans des films musicaux, opérettes et comédies musicales germanophones comme Le Rêve multicolore (Der bunte Traum) et Meine Frau macht Dummheiten[5].
En 1957, il se classe à la première place des hit-parades allemands avec sa chanson Siebenmal in der Woche, qui apparaît dans le film homonyme (de), dans lequel il joue le rôle principal, sorti la même année. Il enchaîne ensuite les succès musicaux, notamment avec Ananas aus Caracas (1957), Schön und kaffeebraun (1958) et Kalkutta liegt am Ganges (1960), pour lequel il reçoit un disque d'or[2].
Dès 1959, il entame une carrière d'animateur de télévision. Il présente avec succès des émissions sur les chaînes allemandes, comme Grüezi, Vico entre 1959 et 1960, puis Hotel Victoria (de) entre 1961 et 1968 sur Das Erste. Cette dernière devient le premier show culinaire télévisé au monde, mêlant chants, danses et recettes à réaliser[N 3]. Entre 1967 et 1970, il anime également Der goldene Schuß (de) sur la ZDF[2], la première émission de télévision interactive[6]. Il présente également l'événement-émission Die Vico-Torriani-Show, qui a lieu en 1971, 1972 et 1979. En 1966, il chante la chanson So schön, so leicht kann unser Leben sein lors de la loterie télévisée de l'ARD.
Coté musical, sa carrière décline dès 1964, submergée par les nouveaux rythmes et parce qu'il se concentre exclusivement sur les mélodies populaires. Il fête son retour en 1975 avec des titres populaires comme Allegra (chansons exclusivement chantées en romanche) et en 1976 avec sa chanson la plus connue La Pastorella, dont il réussit à décrocher plusieurs millions de disques vendus[6].
Par la suite, il recycle son nom dans des livres culinaires et devient, entre 1978 et 1983, propriétaire du restaurant Bonne Auberge à Bâle[2]. Il réapparaît subitement à la télévision en 1982 lors de l'émission concours Die schönsten Melodien der Welt de la ZDF, où il participe en interprétant la chanson Capri-Fischer, avec laquelle il remporte la première place.
En 1990, il contracte une embolie pulmonaire et se retire lentement de la vie publique[1].
Il meurt le 26 février 1998, à 77 ans, dans sa villa Sol'Aria à Agno, dans le canton du Tessin. Il repose au cimetière de Lugano.
Jusqu'en 1969, Vico Torriani interprète pas moins de 27 titres qui se hissent dans les hit-parades allemands et vend plus de douze millions de disques[7].
Régisseur/présentateur[8]
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Chanteur dans des émissions de musique[8]
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Téléfilms [8]
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Apparitions[8]
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En 2016, une comédie musicale intitulée « Hotel Victoria - Das Musical » retraçant l'ensemble de la carrière de Vico Torriani, interprété par Samuel Zünd et Christian Jott Jenny, est mise sur pied. Elle est présentée à Saint-Moritz et à Coire[9].
Le 19 septembre 2020, pour célébrer le centième anniversaire de Vico Torriani, un gala est organisé à l'hôtel Reine Victoria de St-Moritz. L'événement est supervisé par Felix Benesch (de) et animé par la présentatrice Annina Campell[10].
Ayant vécu une enfance difficile, de son vivant Torriani prend toujours soin de dissimuler son passé, racontant à sa famille comme aux médias une version enjolivée de ses jeunes années[N 4],[4].
Selon sa version, Vico et Sonia seraient jumeaux. Il grandit à Saint-Moritz, où il fréquente l'école primaire de la Plazza da Scoul. Dans d'autres témoignages, il affirme avoir été élevé à Celerina/Schlarigna, chez sa grand-mère[1].
Il effectue ensuite un apprentissage de boulanger-pâtissier puis de cuisinier, travaille comme liftier à l’Hôtel Palace de Saint-Moritz et donne également des cours de ski[11].
Sa mort demeure entourée de mystère. Certaines sources parlent d’un cancer des ganglions lymphatiques, tandis que sa dernière épouse affirme qu’il s’éteint paisiblement dans son sommeil[1],[11].
Vico Torriani épouse Raymonde Jacqueline Serex, originaire de Maracon, dans le canton de Vaud. De cette union naît un fils, Jürg (1948–)[11].
Dès 1951, Vico entretient une relation hors mariage avec Eveline Josefine Guentert (1930–2010), originaire d’Allemagne et vivant à Bâle. De cette liaison naît, deux ans plus tard, une fille, Nicole (1953–), une naissance que le couple n’avait pas prévue[12].
Souhaitant protéger leur enfant et préserver sa carrière, Vico et Eveline déclarent dans les médias s’être mariés en 1951 (ou en 1952), bien que le divorce avec Raymonde ne soit prononcé officiellement que le 11 janvier 1955. En réalité, le mariage du couple Torriani–Guentert est célébré en secret le 11 mai 1955 à Hendon, au Royaume-Uni[N 5],[13]. Par la suite naît leur deuxième enfant, Reto (1958–)[14].
À la fin de sa vie, Vico Torriani réside dans une maison nommée Villa Sol'Aria, située à Agno (TI), à la Via Guasti 22.
Soucieux de son image de chanteur polyglotte, Vico Torriani chante en douze langues, dont l'italien, l'allemand, le français, le romanche, l'espagnol et l'hébreu ; il maîtrise lui-même ces six langues évoquées. Il parvient à se constituer un public campagnard, plutôt conservateur et majoritairement féminin, en raison de son charme méridional, bien qu'il rencontre des résistances auprès du public plus jeune. Il ne touche d'ailleurs jamais aux genres modernes, tels que le rock 'n' roll.
Vico Torriani nourrit une passion pour les angelots en porcelaine, qu'il collectionne avec soin[12].
Il est aussi un fervent admirateur de Maurice Chevalier, dont il admire le style et l’élégance[1].
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