Documents pour «Nil»

Documents pour "Nil"
Affiche du document Roxane l'éblouissante

Roxane l'éblouissante

Joséphine DEDET

1h45min45

  • Roman historique
  • Livre epub
  • Livre lcp
141 pages. Temps de lecture estimé 1h46min.
Elle était sa captive. Alexandre la choisit pour femme. "Ils sont entrés, se sont arrêtés au milieu de la chambre, surpris d'y trouver âme qui vive. Deux hommes au menton glabre : deux étrangers. Ils n'osent avancer. Chacun de leurs pas laisse une empreinte sanglante sur le sol. Le premier me dévisage. Le second, plus petit pourtant, retient davantage mon attention. Son casque doré est orné d'une aigrette de plumes mais, surtout, il m'observe différemment. De côté. Comme s'il cherchait à entendre le son de ma voix alors que je me tais. Peut-être cet homme est-il le meurtrier de mon père ou de mon frère... Je devrais le haïr, or je ne songe même pas à le mépriser tant la curiosité et l'attirance m'habitent. Le stylet glisse le long de mes mains glacées par la peur. Personne n'a osé venir le prendre. Ni m'approcher, d'ailleurs. Lorsque je lève les yeux, les paupières de cet homme en armes s'abaissent, me donnant l'illusion que je le tiens en respect." Maître de l'Asie Mineure, de la Syrie et de l'Egypte. Alexandre le Grand s'apprête à attaquer le dernier bastion perse quand il est subjugué par l'extrême beauté de la fille du satrape de Bactriane : Roxane, l'Eblouissante. A dix-sept ans, elle devient la reine d'un empire. Moins connue que Statyra, la seconde épouse. Roxane fut néanmoins la femme qu'Alexandre aura aimée. Elle devra ravir la première place à Héphestion, l'ami, l'amant, le double d'Alexandre. Elle tiendra son rang dans ce monde de guerriers et suivra le Conquérant dans toutes ses campagnes, de l'épopée indienne au désert de Gédrosie. A travers son regard de femme amoureuse, nous vivons les dernières années du règne d'Alexandre. Jusqu'à ce que, douze ans après la disparition de l'empereur, elle soit assassinée avec son fils...
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Affiche du document Instinct primaire

Instinct primaire

Pia PETERSEN

26min15

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
35 pages. Temps de lecture estimé 26min.
" Les gens dans leur bon droit sont dangereux. " Un ciel bleu, une église, un mariage, une foule rassemblée pour célébrer l'amour, la montée vers l'autel, une mariée souriante... Une mariée aux yeux brouillés de larmes qui s'enfuit, laissant derrière elle l'homme de sa vie. C'était un an plus tôt, et la narratrice n'a plus jamais revu celui qu'elle a choisi de ne pas épouser. Elle souffre : il lui manque, elle lui écrit. Malgré son apparence criminelle, cette fuite devait sauver un homme et une femme de ce qu'ils repoussaient tous deux au début de leur passion : les conventions, les automatismes, la résignation. Elle se croyait aimée et donc comprise ; mais en cours de route, rattrapé par les réflexes du conformisme, il a oublié qu'elle ne lui avait jamais demandé de quitter sa femme, qu'elle aimait être sa maîtresse, qu'elle ne voulait pas d'enfant, et que l'amour qu'elle lui portait était absolu, puisqu'il était aussi amour de sa liberté. Or, la liberté semble demeurer le plus encombrant des cadeaux... À force d'entendre les héritières du féminisme décréter qu'une femme n'est jamais " complète " si elle ne devient pas épouse et mère, un homme peut-il admettre un discours différent de la part de celle avec qui il souhaite partager sa vie ? N'a-t-il pas, d'ailleurs, été forgé, éduqué, dressé par sa propre mère à ne jamais concevoir aucune autre représentation de la femme ? Avec l'originalité qui la caractérise, Pia Petersen pénètre dans la grande tragédie de l'incompréhension entre hommes et femmes pour observer le sentiment amoureux et son asservissement aux mœurs d'une époque. Depuis les paradoxes d'un temps où " le mariage et les enfants pour tous " se cogne à la valse des divorces et au surpeuplement, jusqu'aux vices cachés des esthétiques littéraires féminines, elle mène une savoureuse exploration de nos instincts primaires.
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Affiche du document Où est passée l'autorité ?

Où est passée l'autorité ?

Philippe TESSON

1h30min00

  • Essais
  • Livre epub
  • Livre lcp
120 pages. Temps de lecture estimé 1h30min.
Peut-on parler d'une crise générale de l'autorité ? Vivons-nous le déclin de la République ou bien le nouvel âge de la démocratie ? Autour de cette question qui traverse comme un fil rouge tous les domaines de notre vie sociale et politique, Philippe Tesson et Laurent Joffrin, arbitrés par Bertrand Vannier, ont construit un dialogue animé et inédit qui est aussi un vrai livre de réflexion. Autour de cette question qui traverse comme un fil rouge tous les domaines de notre vie sociale et politique, Philippe Tesson et Laurent Joffrin, arbitrés par Bertrand Vannier, ont construit un dialogue animé et inédit qui est aussi un vrai livre de réflexion. " Aucun doute : l'autorité fout le camp. Parents trop libéraux, adolescents laissés à eux-mêmes, profs démissionnaires dans des collèges anarchiques, règne des psys qui excusent tout à force de flatter les névroses, " incivilités " dans la rue et délinquance en progression, qu'un État doutant de lui-même réprime mal, réforme impossible dans un pays où chaque corporation fait reculer le gouvernement dès qu'on touche à ses intérêts, classe politique méprisée et fonction publique déconsidérée que les citoyens n'écoutent plus et respectent encore moins, entreprises trop obsédées par le profit pour s'attacher les salariés, qui ne croient plus à aucune culture d'entreprise et vivent dans la peur du licenciement ou bien cultivent l'indifférence des mercenaires toujours prêts à changer de camp, climat général de refus des contraintes, de révolte molle, de souveraineté du petit Moi, de mise en question de toute autorité traditionnelle, démocratie d'opinion, morale hédoniste et déification du consommateur versatile et insaisissable : voilà le diagnostic, volontairement caricatural, que dressent beaucoup de Français sur l'évolution de leur société. Mais le tableau est-il si noir ? " Laurent Joffrin " Derrière cette crise de l'autorité se profilent une crise de la société, une crise de la vie en commun, une capacité amoindrie à l'action, une difficulté croissante de l'individu à instaurer son autonomie. La crise de l'autorité nourrit des sensations contradictoires, de l'autoritarisme à l'illusion du droit, de l'effervescence réglementaire à l'impérialisme du marché, de la revendication de la liberté au despotisme de la démocratie d'opinion. C'est de notre capacité à exercer en tant qu'individu, dans notre vie privée et dans la cité, notre part de responsabilité, de liberté et d'autorité, que dépend la résolution de cette crise. " Philippe Tesson
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Affiche du document Le coeur n'a pas de rides

Le coeur n'a pas de rides

Marina ROZENMAN

42min00

  • Témoignages et autobiographies
  • Livre epub
  • Livre lcp
56 pages. Temps de lecture estimé 42min.
Une trentenaire part à la rencontre de celles et ceux qui, après 70 ans, rencontrent l'amour. Un livre sensible et émouvant qui prouve qu'il n'y a pas d'âge pour (re)tomber amoureux. Inspirée par la dernière histoire d'amour de sa grand-mère qui, à 71 ans, a vécu une relation passionnée avec son nouveau voisin de 81 ans, une jeune journaliste part à la rencontre de celles et ceux qui vivent de grandes histoires d'amour passé l'âge de 70 ans. On croise ainsi Pierre et Odile, les amants terribles du Perche : ils ont eu un coup de foudre lors d'un bal, ont vécu un an et demi entre Paris et Nogent-le-Rotrou puis ont " cassé ". Il y a Jorge et Perla : lui est veuf, elle est divorcée, ils se sont rencontrés en voyage à Cuba et se sont mariés. Il y a Jeannette et Julius : lui est allemand, elle est française, ils se sont aimés au Havre pendant la guerre, se sont interdits de se revoir après, mais continuent de s'aimer, soixante ans plus tard, au téléphone... Il y a Françoise et Charles, qui s'étaient connus adolescents en Algérie, manqués à l'âge adulte, et qui s'aiment enfin, soixante-dix ans plus tard, à Montpellier. Il y a aussi Georges et Odette, un couple qui co-habite avec panache, dans une résidence des bords de Loire, ou Armand, le serial dragueur de 80 ans, qui essaie de noyer son chagrin amoureux sur Meetic... En dix portraits de couples et solitaires en quête d'amour, ce livre nous plonge dans des histoires extraordinairement romanesques et émouvantes, destins individuels dans la France des années 40 à nos jours. Poids des conventions sociales, gênes des enfants et petits-enfants, pudeur sur la question de la sexualité : le phénomène des amours tardifs est aussi important que tabou. Pour la première fois, parce que Marina Rozenman a su prendre le temps de les écouter durant deux ans, ces amoureux acceptent de parler à cœur ouvert. Plus qu'un reportage sur l'amour après 70 ans, Le cœur n'a pas de rides est un livre sur l'amour tout court. Un hymne à la vie.
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Affiche du document Eloge du mauvais geste

Eloge du mauvais geste

Ollivier POURRIOL

33min00

  • Sports
  • Livre epub
  • Livre lcp
44 pages. Temps de lecture estimé 33min.
Ollivier Pourriol décrypte les plus célèbres " mauvais gestes " du football et révèle qu'ils ont tous leur " grandeur ". Un petit livre chic, ludique et polémique pour la Coupe du monde. - Le coup de tête de Zidane en finale de la Coupe du monde 2006 ? Un geste prémédité qui confisque la victoire aux Italiens et permet au capitaine des bleus de reprendre son destin en main. - Le but de la main de Maradona lors de la coupe du monde 1986 ? Le premier acte d'un doublé où l'argentin montre au monde qu'il est un dieu du foot, mais un dieu à visage humain.- La main de Thierry Henry face à l'Irlande en qualification du mondial 2010 ? Un lapsus qui trouve sa source dans l'inconscient collectif de l'équipe de France, et qui la plonge dans une crise de mauvaise foi.- Éric Cantona répondant à l'insulte d'un supporter en lui sautant dessus pied droit en avant ? Un geste surréaliste au sens artistique du terme.- L'agression de Harald Schumacher sur Battiston lors du France Allemagne de 1982 ? Une faute qui permet à la France de connaître sa défaite la plus parfaite, et de naître en tant qu'équipe.- La folle joie de Platini courant bras levés après un penalty malgré les trente-neuf personnes du stade du Heysel ? Jour de gloire et de honte, le moment où il est devenu un homme confia-t-il un jour à Marguerite Duras. Examinant successivement ces six cas, Ollivier Pourriol essaye d'approcher au plus près la " vérité " de ces gestes qui appartiennent désormais à notre imaginaire collectif. Il n'y a qu'à voir, même et surtout chez ceux qui ne s'intéressent pas au football, la variété, la quantité, la virulence des réactions au coup de tête de Zidane ou à la main de Henry, quand un but, fût-il exceptionnel, ne fait naître au mieux qu'un intérêt poli. Le mauvais geste : c'est peut-être d'abord cela que viennent chercher les milliards de téléspectateurs. La coupe du monde de football : les jeux du cirque en mondovision.
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Affiche du document American Stories

American Stories

Louise COUVELAIRE

2h00min00

  • Témoignages et autobiographies
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
Ils ont entre vingt et quarante ans, ils sont la relève, le nouveau visage de l'Amérique. Ils sont entrepreneurs, militants, politiques, journalistes, financiers, militaires, ingénieurs, pasteurs ou encore comédiens. Ils viennent des quatre coins des États-Unis. Ils habitent la Californie, New York, le Texas, la Floride, le Michigan, l'Iowa, le Massachusetts, Washington DC ou encore le Connecticut. Ils ont entre 20 et 40 ans. Ils ont grandi avec les attentats du 11 septembre 2001, la tuerie du lycée de Columbine, deux guerres, l'inertie des pouvoirs publics après le passage de l'ouragan Katrina et George Bush Junior. Ils entrent dans le monde avec un krach boursier, une crise économique, des concurrents internationaux qui leur disputent le titre de leader mondial et Barack Obama. Pendant plusieurs mois, Louise Couvelaire est partie à la découverte de cette jeunesse américaine. Elle a sillonné les États-Unis, est allée à leur rencontre, elle a partagé leur quotidien, suivi leurs pas. Chaque histoire est singulière, aucune n'est anecdotique. Chacun d'entre eux incarne un mouvement plus vaste, un changement, une rupture avec le passé, un passé avec lequel ils veulent rompre, tout en préservant les valeurs qui, selon eux, ont fait la grandeur de leur pays. Raconter leurs vies, dresser leurs portraits, c'est plonger au cœur de cette Amérique qui tente de relever la tête. Une Amérique qui crée, qui innove et se cherche un nouvel avenir. RÉSUMÉ Hannah Giles, 21 ans, fille d'un pasteur de Miami. Elle s'est tour à tour rêvée agent secret de la CIA, nutritionniste, professeur de fitness, journaliste et coach personnel, avant de devenir la nouvelle égérie du Tea Party, cette troisième force politique qui honnit le gouvernement et met la pagaille au sein du bipartisme américain. En diffusant sur le Web une série de vidéos " undercover ", ce petit format aux courbes callipyges, en minishort blanc et débardeur moulant rose fushia, a fait tomber ACORN, l'Association of Community Organizations for Reform Now (Acorn). Cette organisation à but non lucratif, tentaculaire et vieille de quarante ans, était chargée d'aider les populations en difficulté. Elle était aussi un puissant lobby qui défendait les causes dites " progressistes " et finançait les campagnes des candidats démocrates, dont celle de Barack Obama. Elle a fait faillite en novembre 2010. Steve Perry, 40 ans, proviseur. Après avoir fait le tour des collèges et lycées privés huppés du Connecticut, il a décidé de créer une école publique en utilisant les mêmes ficelles qui, selon lui, font le succès des écoles " pour Blancs " : la discipline. Le " docteur Perry " mène ses étudiants à la baguette. Aujourd'hui, 100 % de ses élèves, la plupart afro-américains issus des classes défavorisées, sont acceptés dans des universités. Keith Lowell Jensen, 37 ans, est un ancien born again sorti du placard. Il a révélé au grand jour son... athéisme ! Acteur, dans la veine des fameux stand up comedians, il parcourt l'Amérique avec sa troupe pour tenter de faire rire un public qui d'ordinaire ne plaisante pas avec la religion. Peter Esher, 26 ans, tout juste diplômé du MBA d'Harvard et tout propre sur lui. Écœuré par l'avidité indécente de ses prédécesseurs, qu'il juge coupables de la crise, il a lancé l'an dernier le " MBA Oath ", un serment d'éthique destiné à responsabiliser les futurs dirigeants du monde des affaires. En un an, la pratique s'est répandue comme une traînée de poudre dans la plupart des business schools américaines. C'est le nouvel MBA, assurent-ils, le MBA post-Enron, post-Madoff et post-crise. Le MBA éthique. Julian Castro, 37 ans. Tiré à quatre épingles, les cheveux noirs lustrés en arrière, il a été baptisé par le New York Times, le futur " Obama latino ". Il a grandi dans les quartiers pauvres de San Antonio, au Texas, élevé par une mère militante au sein de la Raza Unida, littéralement " la Race Unie ", un mouvement radical texan qui défendait les droits des Mexicains Américains. En 2009, il a été élu maire de la ville. Son frère jumeau, Joaquín, est élu à la Chambre des représentants. L'élection de Julian symbolise un tournant : les Latinos, autrefois acquis au Parti républicain, votent démocrate depuis le durcissement des positions de la droite en matière d'immigration. En parallèle, les pétroliers investissent massivement dans les énergies renouvelables, développant ainsi une économie verte qui attire une nouvelle population plutôt de gauche. L'un des états le plus rouge des États-Unis pourrait, selon certains experts, virer au bleu d'ici dix ans ! Taja Sevelle, 37 ans, une ancienne chanteuse à succès partie s'installer à Detroit après avoir raté son come-back. En vingt ans, le berceau de l'industrie automobile américaine a perdu plus d'un tiers de sa population, le taux de chômage dépasse aujourd'hui les 30 %, 16 000 hectares de terres sont abandonnées, les supermarchés ont déserté les lieux... Detroit est ville fantôme rongée par le crime. Taja a décidé de nourrir une population à la fois affamée et obèse et cultive au cœur de la ville plus de huit cents jardins potagers. Avec son organisation, elle plante laitues, tomates, melons...
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Affiche du document Les proies de l'officier

Les proies de l'officier

Armand Cabasson

3h32min15

  • Romans policiers, polars, thrillers
  • Livre epub
  • Livre lcp
283 pages. Temps de lecture estimé 3h32min.
Un jeune capitaine, humaniste et idéaliste, mène une enquête policière au cœur de la terrible campagne de Russie. Juin 1812, Napoléon lance une armée de quatre cent mille hommes à la conquête de la Russie. Mais sur la route de Moscou, entre les batailles d'Ostrowno et la Moskowa, un officier de la Grande Armée tue sauvagement des femmes. C'est au capitaine Quentin Margont que Son Altesse le prince Eugène, vice-roi d'Italie et beau-fils de Napoléon, demande de suivre ? discrètement ? cette piste sanglante...À trente et un ans, Armand Cabasson fait éclater son talent dans ce thriller historique, digne des "Foulards rouges" de Frédéric Fajardie pour le suspense et de William Boyd pour la qualité des reconstitutions historiques. Il a su ressusciter une époque, confronter le lecteur avec la vie quotidienne des hommes qui participèrent à cette épopée ? toujours avec le plus grand souci d'authenticité. Il a déjà publié en 1998 un premier polar et de nombreuses nouvelles. Et il a été remarqué, notamment au festival de Cognac. Dans "Les Proies de l'officier", il a voulu allier son goût naturel pour le thriller ? fortement nourri par sa connaissance de la psychologie des criminels psychopathes ? à sa passion pour l'époque napoléonienne. Depuis la Grande Redoute, on vit accourir une multitude de Russes, les épaules pressées les unes contre les autres. Le courage gorgé de vodka, ils formaient un mur compact et criaient : "Hourra! Hourra!" pour remercier les Français de leur faire le plaisir extrême de les affronter. Dans le retranchement, principalement occupé par le 30e de ligne car les autres régiments étaient placés de part et d'autre de la position, on était sidéré. Alors quoi? On n'avait pas gagné? Ce n'était donc pas fini? Les Français faisaient feu de toutes parts mais les Russes ne ralentissaient même pas leur course. Leur masse grouillante verte et blanche où scintillaient les reflets des baïonnettes recouvrait aussitôt ceux des leurs qui tombaient, donnant l'illusion que la fusillade n'avait eu aucun effet. - Nom de Dieu, on tire sur des fantômes ou quoi? jura quelqu'un.Margont aperçut Saber qui, avec quelques hommes, abattait les restes de la double palissade qui fermait la gorge de la Redoute. Ils faisaient pression sur les troncs épargnés par les boulets, poussant à deux mains ou s'adossant contre le bois. On avait du mal à comprendre pourquoi ils agissaient ainsi. N'avaient-ils donc pas remarqué que les Russes allaient rentrer par là? - Arrêtez-moi ces crétins ou je les fais fusiller sur-le-champ contre leurs poteaux! cria un colonel en désignant Saber et ses hommes de la pointe de son sabre.Margont se fraya un chemin dans la foule des fusiliers pour rejoindre son ami. - Tu es fou? Qu'est-ce que tu fais?Saber avait agrippé un tronc qu'il faisait pencher peu à peu. Il était si têtu que, si trois hommes l'avaient empoigné pour l'enlever de force, ils l'auraient emporté avec son bout de palissade.- La Redoute est perdue! On va être balayé comme des feuilles mortes et les habits verts vont s'accrocher à cette batterie comme des moules à leur rocher. La seule façon de revenir ici, ce sera une attaque combinée en étau, infanterie de face et cavalerie à revers. Donc il faut dégager la voiepour nos cavaliers!- Une attaque combinée? hurla Margont sans comprendre.Durant la nuit, Saber n'avait jamais tenu compte du facteur humain en traçant ses plans de bataille sur le sol. Ça, c'était une chose. Mais même à présent, alors qu'une marée humaine allait les engloutir, il continuait à raisonner de façon froide et mathématique. Désincarnée, même. Saber s'écroula avec son poteau. Un cavalier surgit devant eux. Son cheval piaffait et agitait la tête pour chasser l'écume de ses lèvres. L'homme et sa monture se tenaient en contre-jour et leurs silhouettes, sombres, fières, magnifiques, étaient effrayantes. On aurait dit l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse. Les yeux des soldats s'acclimatèrent et reconnurent le colonel Delarse. Il tournait le dos à l'ennemi. Les Russes, de plus en plus proches, tentaient tous d'abattre cet officier que certains prenaient pour Napoléon en personne. Delarse désigna le cœur de la Redoute. - Messieurs, ceci est la porte de Moscou. Ne les laissez pas la refermer !Une clameur accueillit ces paroles et les "Vive l'Empereur!" retentirent. Delarse repartit au galop, suivi par un cheval noir sans cavalier. Darval, son officier adjoint, venait en effet de rouler mort au pied du remblai. La nuée russe s'abattit sur le retranchement. Des ombres noires apparurent de tous les côtés dans la fumée suffocante de la fusillade. De vives lueurs crépitaient sans cesse dans un vacarme assourdissant. Les Russes tentaient de pénétrer par la gorge mais les Français leur barraient le passage. Les corps s'agglutinaient de part et d'autre. Les Russes qui suivaient se jetaient de tout leur élan contre leurs camarades pour faire sauter le bouchon de ce goulot. Les soldats du 30e et du 13e léger se massaient pour contrebalancer la poussée russe. Ceux qui se trouvaient au centre de cette mêlée étaient écrasés dans cet étau. Plaqués les uns contre les autres, certains avaient été tués mais ne pouvaient même pas tomber, donnant l'illusion que les morts eux-mêmes s'étaient relevés pour participer au combat. Margont leva la tête. Des Russes faisaient feu depuis les hauteurs du remblai. Leurs corps se détachaient si distinctement qu'ils se faisaient abattre presque aussitôt. D'autres les relayaient pour connaître le même sort. Les défenseurs de la gorge furent finalement submergés. Des hommes furent piétinés tandis que les Russes, hurlant de joie, déferlaient en embrochant tout ce qui bougeait. Margont, tétanisé, pensa aux arènes de Nîmes. Il avait l'impression d'être au cœur de cet édifice antique, misérable gladiateur perdu dans une foule d'autres gladiateurs. Mais il n'y avait aucun public, aucun César prêt à lever le pouce pour faire cesser le carnage. Il vit des mousquetiers verts se ruer dans sa direction. Un fusilier français, juste à côté de lui, se mit à hurler de rire. Il se tenait immobile, l'arme au pied, et riait, riait, riait. Quelqu'un se plia en deux devant Margont. Un bout de métal sanglant dépassait de son dos. Margont tira un coup de pistolet dans la poitrine d'un assaillant. Une forme vociférante le chargea en brandissant une baïonnette. Il se précipita vers elle, esquiva la lame et lui plongea son épée dans le ventre. A sa droite, quelqu'un tira un coup de feu dans le visage de quelqu'un d'autre. Une main lui attrapa la cheville. Il bondit en arrière sans chercher à savoir s'il s'agissait d'un Russe renversé ou d'un blessé qui réclamait de l'aide. Un coup de crosse porté par derrière lui percuta l'épaule gauche et lui fit perdre l'équilibre. Il se retourna vivement et découvrit un fantassin qui levait sa baïonnette pour l'épingler au sol. Margont avait lâché son épée. Il bondit comme un ressort, ceintura le Russe et tous les deux chutèrent. Margont se releva. Les Français se repliaient. Il aperçut le général Bonnamy, qui commandait le 30e de ligne et le 2e de ligne de Bade. Bonnamy était en sang. Une masse de Russes l'enveloppa pour le cribler de coups de baïonnettes. Le fusilier riait toujours. Il n'avait pas bougé d'un centimètre. Un Russe lui plongea sa baïonnette dans le ventre. Le Français n'avait même pas esquissé un geste pour se défendre. Il s'effondra. Il avait cessé de rire. Il ne retrouva la raison que pour mourir. Margont récupéra son épée. Le soldat qui avait tenté de l'empaler avait ramassé son fusil. Margont pointa son pistolet déchargé sur lui. Le Russe hésita. Allait-il tenter l'affrontement ou renoncer? Une balle perdue prit la décision à sa place en lui traversant la poitrine. Partout, des fusils étaient jetés à terre et des bras se levaient. Les Russes avaient gagné. Margont rejoignit ceux qui se repliaient. Ayant été encerclés, ils durent se faire jour à travers l'ennemi. Les deux tiers du 30e avaient péri dans la Redoute et ses alentours. Mais les rescapés, ajoutés à ceux du 13e léger et des autres régiments, constituaient encore une force puissante. Ils avaient commencé à se replier en bon ordre lorsque, soudainement, le groupe déterminé se changea en une foule en ébullition. C'était comme si les esprits avaient subi une mystérieuse réaction chimique les amenant à un état d'équilibre instable. La peur augmenta dans des proportions considérables alors que, paradoxalement, le danger diminuait puisque l'on était en train de regagner ses lignes. Un tambour pressa le pas pour dépasser un grenadier. Ce fut le petit élément anecdotique qui déclencha l'explosion. Le grenadier accéléra pour repasser devant le tambour et tout le monde se retrouva en train de courir. La peur devint panique, or la panique est la plus contagieuse de toutes les maladies. Margont tourna la tête. Les Russes les poursuivaient.- Reformez les rangs ou ils vont nous massacrer! hurla-t-il.
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Affiche du document L'Art de la méditation

L'Art de la méditation

Matthieu Ricard

57min45

  • Forme et détente
  • Livre epub
  • Livre lcp
77 pages. Temps de lecture estimé 58min.
Si l'apprentissage de la méditation est un long chemin que même les plus grands sages suivent toute leur vie durant, un exercice quotidien peut déjà transformer notre regard sur nous-mêmes et sur le monde. Tel est le propos de cet essai très accessible, à la fois guide spirituel et philosophique et initiation concrète à la pratique de la méditation. Riche de sa double culture, de son expérience de moine, de sa connaissance des textes sacrés, de sa fréquentation des maîtres, Matthieu Ricard montre le caractère universel d'une méditation fondée sur l'amour altruiste, la compassion, le développement des qualités humaines. Et révèle les bienfaits que méditer peut apporter à chacun dans notre société ultra-individualiste et matérialiste pour découvrir et cultiver ses aspirations les plus profondes. Paru en 2008, L'Art de la méditation s'est déjà vendu à plus de 200 000 exemplaires en France, et dans plus de 30 pays." Ce livre contient l'essentiel : les concepts clés, les bases théoriques, des conseils utiles, des exercices... "Psychologies LE CALME INTÉRIEUR La méditation a pour but de libérer l'esprit de l'ignorance et de la souffrance. Comment procéder ? Un simple souhait ne suffira pas. Nous devons trouver une méthode systématique qui permette de dégager l'esprit des voiles qui l'obscurcissent. Puisque c'est l'esprit lui-même qui doit accomplir cette tâche, il faut qu'il en soit capable. S'il ne tient pas en place un seul instant, comment l'utiliser pour qu'il se libère lui-même de son ignorance ? Il ressemble à un singe attaché par de multiples liens qui ne cesse de sauter dans tous les sens. Il voudrait bien se détacher, mais comme il ne tient pas en place, ni le singe ni quiconque tenterait de l'aider ne parvient à défaire un seul nœud. Il faut d'abord calmer le singe. De la même façon, il faut commencer par pacifier notre esprit. Calmer le singe ne signifie pas simplement que l'animal se tienne tranquille tout en restant enchaîné. Le but est de profiter de cette accalmie pour lui rendre la liberté. Pareillement, on utilisera la maîtrise qui accompagne un état d'esprit calme, clair et maniable pour libérer cet esprit des liens formés par les pensées sauvages, les émotions conflictuelles et la confusion mentale.La pensée machinale, entretenue par nos tendances et nos habitudes, la distraction et les fabrications de l'esprit conceptuel qui déforment la réalité sont autant d'obstacles à l'atteinte de ce but. Il importe donc de remédier à ces conditions défavorables. Maîtriser notre esprit, ce n'est pas lui imposer de nouvelles contraintes qui le rendraient plus étroit et plus tendu encore ; c'est au contraire l'affranchir de l'esclavage des automatismes de pensée et des conflits intérieurs entretenus par la rumination et les émotions perturbatrices.Pour reconnaître la nature ultime de l'esprit, il faut aussi percer les voiles créés par les automatismes de pensée. Prenons un exemple : si vous cherchez une clef tombée au fond d'un étang, comment allez-vous procéder ? Si vous prenez un bâton et remuez le fond boueux, vous allez rendre l'eau complètement opaque et vous n'aurez aucune chance de trouver votre clef. Il faut d'abord laisser l'eau se décanter jusqu'à ce qu'elle devienne transparente, après quoi il vous sera facile de voir votre clef et de la repêcher. Dans tous les cas, il faut donc commencer par rendre l'esprit clair, calme et attentif. Ensuite, on utilisera ces nouvelles qualités pour en cultiver d'autres, comme l'amour altruiste, la compassion, ainsi que pour développer une vision pénétrante de la nature de l'esprit.Dans toutes les écoles du bouddhisme, deux types de méditation fondamentaux et complémentaires sont pratiqués pour atteindre ce but. Il s'agit d'une part du " calme mental ", appeléshamatha en sanskrit, et de la " vue pénétrante ", appelée vipashyana. Shamatha est un état d'esprit apaisé et parfaitement concentré sur son objet. Vipashyana est une vision pénétrante de la nature de l'esprit et des phénomènes, qui est acquise par une analyse systématique de la conscience et par une approche contemplative et expérientielle de sa nature fondamentale. Vipashyana permet de démasquer les leurres de l'illusion et, en conséquence, de ne plus être victime des émotions perturbatrices. Shamatha prépare ainsi le terrain en faisant de l'esprit un outil maniable, efficace et précis, tandis que vipashyana libère l'esprit du joug des afflictions mentales et des voiles de l'ignorance.Fréquemment, notre esprit est instable, capricieux, désordonné, ballotté entre l'espoir et la crainte, égocentrique, hésitant, fragmenté, confus, parfois absent, affaibli par les contradictions internes et le sentiment d'insécurité. Qui plus est, il est rebelle à tout entraînement et se trouve constamment occupé par un bavardage intérieur qui maintient un " bruit de fond " dont nous sommes à peine conscients.Cependant, nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir de transformation de l'esprit. Les états dysfonctionnels que nous venons de mentionner ne sont rien d'autre que le produit de notre esprit. Il est donc compréhensible que l'esprit lui-même puisse y remédier. C'est le but de la pratique de shamatha et de vipashyana.Il s'agit donc de passer d'un état d'esprit où les conditions défavorables que nous venons de décrire seront graduellement remplacées par une attention lucide et stable, par la paix intérieure, la faculté de gérer les émotions qui surgissent, la confiance, la force d'âme, l'ouverture à autrui, la bienveillance et autres qualités qui constituent un esprit vaste, serein et altruiste.Dans un premier temps, la pratique de shamatha va donc tendre à apaiser le flot désordonné de nos pensées. Afin d'affiner et d'entraîner notre concentration, nous allons utiliser un support qui est si naturel que nous lui prêtons rarement attention : notre respiration.En temps normal, à moins d'être essoufflé à la suite d'un effort, de retenir notre souffle ou de prendre de grandes respirations pour remplir nos poumons d'air pur, nous sommes à peine conscient du va-et-vient du souffle. Pourtant, respirer est presque synonyme d'être en vie. Notre respiration étant ininterrompue, si nous pouvons en faire un support de concentration, nous disposerons d'un outil précieux. MÉDITATION SUR LA RESPIRATION ATTENTIVE Asseyons-nous confortablement, si possible en adoptant la posture en sept points décrite précédemment, ou tout au moins en nous tenant bien droit dans une posture équilibrée. Ici, la pleine conscience consiste à rester continuellement conscient du souffle, sans l'oublier ni en être distrait.Respirons calmement et naturellement. Concentrons toute notre attention sur le va-et-vient du souffle. Plus particulièrement, focalisons-nous sur la sensation créée par le contact du souffle et des narines, c'est-à-dire l'endroit précis où nous ressentons physiquement le passage du souffle. Selon les cas, cela sera l'ouverture des narines,un peu plus à l'intérieur, ou plus haut dans les sinus. Notons également le " point d'extinction " du souffle entre l'expiration et l'inspiration suivante. Puis en inspirant, concentrons-nous à nouveau sur le point où nous sentons le souffle passer. Notons de même le deuxième point d'inflexion entre cette inspiration et l'expiration qui va suivre.Durant tout ce cycle de respiration, gardons notre attention entièrement focalisée sur le souffle. Restons concentrés de la même façon sur le cycle suivant, et ainsi de suite, sans être tendu, mais sans non plus être relâché au point de tomber dans un état amorphe. Notre conscience du souffle doit être claire, limpide et sereine. Le Bouddha donnait l'exemple d'une masse de poussière soulevée par le vent, qui est anéantie par une averse de pluie et laisse place à un ciel pur et lumineux. La poussière est ici l'agitation et la confusion de l'esprit, la concentration sur le souffle est l'averse bienfaisante, et l'air pur est le calme et la clarté intérieurs. Évitons de modifier intentionnellement le rythme de nos respirations. Notre souffle se ralentira sans doute un peu, mais cela doit se faire naturellement. Si votre respiration est longue ou si elle est courte, soyez simplement conscient du fait qu'elle est longue ou courte, sans élaborer mentalement. Évitons aussi de verbaliser ou de conceptualiser cet exercice en nous disant intérieurement : " Je suis en train d'inspirer ; je suis en train d'expirer. " Contentons-nous de nous concentrer pleinement sur ces diverses étapes, sans les nommer mentalement.Il adviendra inévitablement que nous tombions soit dans une distraction active, soit dans un état de vague somnolence, soit encore dans une combinaison des deux, c'est-à-dire un état confus traversé d'enchaînement de pensées erratiques. C'est là que notre vigilance doit intervenir : dès que nous nous apercevons que nous avons perdu notre concentration, reprenons-la simplement, sans rajouter à notre distraction en éprouvant du regret, en estimant que notre méditation est médiocre, etc. Revenons simplement à la concentration sur le souffle, comme un papillon qui retourne sur une fleur après avoir voleté à droite et à gauche quelques instants. Lorsque des pensées surviennent, ne tentons pas de les bloquer ? ce n'est-ce pas possible puisqu'elles sont déjà là ?, mais évitons simplement de les entretenir : laissons-les traverser le champ de notre concentration, comme un oiseau qui passe dans le ciel sans laisser de traces.Si d'autres sensations physiques surviennent, par exemple une douleur due au fait d'être resté longtemps assis dans la même position, sans nous révolter contre cette douleur ni nous laisser submerger par elle, embrassons-la avec notre pleine conscience, tout en conservant notre attention centrée sur le souffle. Si la douleur devient vive au point d'envahir notre méditation, il est préférable de se détendre quelques moments, ou encore de pratiquer pendant quelque temps la " marche consciente ", puis de reprendre la méditation sur le souffle avec un esprit dispos et une concentration régénérée.Variante 1Une méthode pour raviver notre concentration lorsqu'elle devient trop ténue consiste à compter nos respirations. Nous pouvons par exemple compter mentalement " un " à la fin d'un aller-retour du souffle, puis " deux " à la fin du cycle suivant, et ainsi de suite jusqu'à dix. Puis recommencer une nouvelle série de dix. Cette façon de procéder engendre une composante supplémentaire d'attention. Si nous préférons, nous pouvons aussi compter " un " à la fin de l'inspiration, et " deux " à la fin de l'expiration. Cette méthode et les suivantes peuvent être appliquées de temps à autre, lorsque cela est utile, mais il n'est pas nécessaire de compter nos respirations pendant toute la durée de notre méditation. Variante 2Une autre manière de procéder consiste à compter mentalement assez rapidement 1,1,1,1,1,1,1..., pendant toute la durée de l'inspiration, puis de la même façon 2,2,2,2,2,2,2..., durant l'expiration. Pour le cycle suivant, nous compterons 3,3,3,3,3,3,3..., en inspirant, et 4,4,4,4,4,4,4..., en expirant. Nous irons ainsi jusqu'à dix, puis nous recommencerons un nouveau cycle.On peut encore compter rapidement de 1 jusqu'à 10 durant l'inspiration et faire de même lors de l'expiration. Il existe ainsi diverses manières de compter que l'on trouvera dans les textes plus détaillés cités à la fin de cet ouvrage. Tous ont pour but de rafraîchir notre concentration quand elle devient somnolente ou distraite.Variante 3Au lieu d'observer le souffle lui-même, nous pouvons aussi nous concentrer sur les mouvements de va-et-vient de l'abdomen qui accompagnent la respiration. Variante 4On peut aussi associer une phrase simple aux allées et venues du souffle. En expirant, par exemple, pensons (disons) mentalement : " Puissent tous les êtres être heureux " et, en inspirant : " Que toutes leurs souffrances disparaissent. "Variante 5Ceux qui pratiquent la récitation de mantras et en ont reçu la transmission peuvent combiner la récitation silencieuse avec l'observation du souffle. Ainsi, dans le cas du mantra " Om Mani Padmé Hung ", qui est celui du Bouddha de la compassion (Avalokiteshvara, en sanskrit), on récitera " Om " en inspirant, " Mani Padmé " en expirant, et " Hung " au moment de l'inversion du souffle.Variante 6Une autre instructionsuggère de compter jusqu'à sept à chaque fois que nous inspirons et que nous expirons, et d'imaginer que chacun de ces nombres est une touche de couleur appliquée à l'aide d'un pinceau. Les touches de couleurs représentent notre concentration et le pinceau l'effort nécessaire pour maintenir cette concentration. Efforçons-nous de faire en sorte que chacune des touches soit de la même qualité, de la même couleur et de la même luminosité. Variante 7Normalement, nous ne devons pas influencer le va-et-vient du souffle, ni nous attarder sur les transitions entre inspirations et expirations. Mais dans cette variante, nous allons nous concentrer quelques instants sur le " point d'extinction " du souffle, c'est-à-dire le moment où le souffle s'évanouit à la fin de l'expiration. C'est aussi un point d'extinction des pensées discursives qui sont suspendues quelques instants. Pendant ce bref instant, demeurons au repos dans cet espace limpide, serein et libre de fabrications mentales. Sans pour autant conceptualiser cette expérience, reconnaissons que c'est là un aspect fondamental de notre esprit, qui est toujours présent derrière le rideau des pensées.Ces diverses variantes peuvent pratiquées à notre convenance, afin d'améliorer notre concentration.
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Nos amis les journalistes (roman comique)

François Reynaert

1h23min15

  • Romans et nouvelles
  • Livre epub
  • Livre lcp
111 pages. Temps de lecture estimé 1h23min.
Une satire hilarante des mœurs journalistiques Chaque semaine, dans ses désopilantes chroniques du " Nouvel Observateur ", François Reynaert fait rire ses lecteurs en se moquant du monde entier. Avec " Nos amis les journalistes ", il a décidé de tourner le pistolet à eau vers lui-même...Axel Bahu, tumultueux rédacteur en chef, a trouvé pour sa prochaine " cover " l'idée de génie qui lui permettra de répondre aux attentes des lecteurs fatigués des médias : un numéro spécial consacré aux non-événements. Basile Polson, critique télé pigiste à l'essai, est alors envoyé pour son tout premier reportage, avec la fougueuse Marie-Béné Nénard et Fleuray, le chef du service Étranger, sur les routes du Tourdistan, petite république d'Asie centrale, perdue entre l'Iran et la Russie, riche d'une qualité qu'on lui prête imprudemment : il ne s'y passe jamais rien...François Reynaert signe ici un premier roman voltairien, incisif, ou la fausse candeur le dispute à la légèreté du trait. "On l'a compris, il y a, dans notre petit monde à nous autres, de la Presse, de la splendeur, et bien des misères aussi. Et entre les deux, il y a les travaux et les jours, ce train-train bercé du murmure de l'actualité qui défile, l'angoisse du papier à rendre, le drame du bureau à déménager, le nouveau chef, les jeunes stagiaires, les pauses à la machine à café, le pot de cinq heures chez Régine, au cinquième. Oui, entre les deux, il y a la vie. Et quel lecteur de journal en est clairement conscient? Ne croyez pas cette remarque absurde, je me suis rendu compte de son étrange vérité, il y a quelques temps maintenant, lors d'un échange épistolaire avec un des abonnés du magazine pour lequel je travaillais. Il m'avait écrit une lettre exaspérée, bouillonnante, furieuse, de l'apostrophe ("espèce de buse") jusqu'à la signature ("et avec ça ne croyez pas que je vous salue, minable!") comme font les lecteurs de journaux, parfois, lorsque les limites de ce que, selon eux, une société civilisée peut tolérer sont franchies, lorsque les bornes de l'indignité médiatique sont largement dépassées. Je n'en disconviens pas, j'étais allé très loin. L'article ? et pourquoi m'avait-on demandé d'écrire sur un sujet pareil? ? portait sur l'application des réformes de l'enseignement secondaire en Eure-et-Loir dans les années 80, et de fait, j'avais frôlé l'ignominie: non seulement je m'étais trompé sur le nom d'un des secrétaires généraux de la Fen de l'époque, mais dès la deuxième ligne, j'avais, dans un navrant moment d'égarement, collé un subjonctif derrière la conjonction "après que". Bien sûr, quant au fond, le lecteur avait raison. Je le lui écrivis, comme il se doit, en lui demandant plus bas que terre d'accepter mes plus plates excuses. Quel sombre accès de mélancolie saisit alors mon cerveau malade, de quel repli de mon âme inquiète jaillit soudain cette idée saugrenue? Il me semblait qu'il manquait à ma lettre une phrase. Je l'ajoutai: "mais pourquoi m'avez-vous dit toutça si méchamment. Ça m'a fait beaucoup de peine, vous savez". La réponse ne tarda pas. Huit pages. Huit pages confondues, tétanisées, bouleversées, mouillées des sanglots du repentir! Quelle horreur, "beaucoup de peine"! C'était absurde! c'était idiot! c'était affreux! Il ne le voulait pas! Le malheureux, plus bourrelé de remords, soudain, que la pauvre Lady Macbeth devant ses mains tachées de sang, ne savait plus quel parfum de l'Arabie agiter sous mes narines pour effacer son offense, m'inviter au restaurant, m'offrir des vacances chez lui, reprendre un abonnement à mon journal ? même le pire ne le faisait plus reculer. Et surtout, emporté par les débordements de son cœur généreux, il me faisait cadeau, au détour d'un paragraphe, de cette phrase sublime qui est restée gravée dans ma mémoire: "Je voulais juste corriger un article idiot, je n'aurais jamais pensé que quelqu'un l'avait écrit." Eh oui! "Quelqu'un l'avait écrit." Lecteur désormais mon ami, vous aviez découvert cette loi biologique mystérieuse : dessous les lignes qui vous exaspèrent et que vous parcourez chaque jour pourtant, dans votre journal, dessous les titres, les articles et même les noms , il n'y a pas que du mauvais papier, de l'encre qui tache et de sombres affaires de coûts et de recettes, il y aussi des petits cœurs qui palpitent, des mains qui se fatiguent ou qui se marrent, des doigts qui pleurent ou qui pensent à autre chose, des têtes qui font ce qu'elles peuvent et des gifles qui se perdent, en un mot, il y a des gens. À travers l'histoire qui vient, c'est d'eux dont j'entends vous parler."
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Les tribulations d'Aristide

Claude MICHELET

32min15

  • Contes et Légendes
  • Livre epub
  • Livre lcp
43 pages. Temps de lecture estimé 32min.
L'insupportable poids d'un patronyme abominable... ou les tribulations d'Aristide Klobe, pauvre bougre contre lequel le sort a tendance à s'acharner. Pour une nature sensible, s'appeler Klobe peut devenir une humiliation permanente. D'autres s'y seraient fait mais le tempérament colérique et atrabilaire d'Aristide le pousse à considérer ce coup du sort comme une insulte personnelle. Ce nom ridicule et les plaisanteries stupides qu'il provoque lui ont, depuis sa plus tendre enfance, gâché l'existence.Aristide retrouve par hasard Jean Leloup, un camarade de l'armée, devenu entre-temps éditeur à succès. Spécialiste des autobiographies de personnages célèbres, il propose à son ami de devenir " nègre ". Comme Aristide écrit depuis toujours des romans policiers que lui refusent tous les éditeurs, y compris Leloup, il trouve là l'occasion de satisfaire son plaisir d'écrire tout en gagnant sa vie. Jusqu'au jour où il découvre avec stupéfaction que son ami a publié avec succès un certain Jack Smart, qui vend des dizaines de milliers d'exemplaires d'une série de polars qui ressemblent mot pour mot à ceux qu'Aristide écrit. Fou de rage, ce dernier concocte une vengeance féroce qui, comme toujours, va se retourner contre lui. Jusqu'au jour où il rencontre enfin une fée bienveillante sous les traits délicieux d'une avocate bègue...Une comédie légère et enlevée, une galerie de portraits hauts en couleur : une facette inattendue du talent de Claude Michelet.
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Nos années vaches folles

François Reynaert

1h14min15

  • Sciences de la vie et de la nature
  • Livre epub
  • Livre lcp
99 pages. Temps de lecture estimé 1h14min.
"En trente, en quarante ans, notre vie quotidienne a été bouleversée d'une façon incroyable, et dans tous les domaines. Y avez-vous vraiment prêté attention ? Tiens ! un exemple parmi cent. Vous ne devinerez jamais l'étrange découverte que je fis l'autre jour au petit matin, dans mon quartier. Je me rendis compte de cette chose épatante et hallucinante à la fois : mon boucher vient à son travail en rollers ! Il y a trente ou quarante ans, le boucher, statue antique en blouse rougie (avec le crayon derrière l'oreille), semblait appartenir à une catégorie de figures immuables. Il nous semblait devoir toujours rester tel qu'il nous apparaissait : un homme-tronc coincé à jamais entre son billot, sa machine à jambon et sa femme, assise derrière la caisse "et sept qui font dououououze..., c'est moi qui vous remerciiiie". Et soudain, parce qu'on la voyait sous un autre angle, l'antique statue se métamorphosait en un mercure aux pieds ailés, vif comme le progrès, léger comme les temps nouveaux. Même les bouchers font du patin : c'était la preuve vivante que la vieille société figée de notre enfance cédait enfin la place à un monde monté sur roulettes, glissant vers un avenir qui, décidément, ne cesse de nous étonner." Dans ce texte inédit, François Reynaert, avec le ton si particulier qui fait le succès de ses chroniques dans Le Nouvel Observateur, pose son regard amusé et caustique sur les petits et grands changements de notre société. Mine de rien, et plus efficacement peut-être que bien des thèses de sociologie, il sait comme pesonne analyser notre vie quotidienne, tout en nous faisant rire. Avec Nos années vaches folles, il nous offre de nous retourner une dernière fois sur cette fin de siècle, dans un bilan désopilant où chacun se retrouvera.
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Affiche du document Les dictateurs font très bien l'amour

Les dictateurs font très bien l'amour

Matthias DEBUREAUX

1h48min45

  • Politique
  • Livre epub
  • Livre lcp
145 pages. Temps de lecture estimé 1h49min.
De grandes personnalités du XXe siècle, n'ayant a priori rien à voir entre elles, se sont rencontrées, appréciées... et parfois même aimées. Matthias Debureaux met en scène quatorze de ces rencontres extraordinaires. - Fidel Castro et Ava Gardner : peu de temps après son accession au pouvoir le Líder Máximo reçoit Ava Gardner dans sa suite du Hilton de la Havane. La star hollywoodienne y passera un moment inoubliable... -Johnny Hallyday et Francis Bacon : après un concert à Londres, le rocker français, âgé d'à peine vingt ans, se fait accoster par un alcoolique qui se dit peintre et l'invite à visiter son atelier. Cette nuit-là, Francis Bacon offre à Johnny Hallyday une toile... que Johnny bazardera quelques années plus tard lors d'un déménagement.- Benito Mussolini et Walt Disney : dans sa magnifique villa Torlonia, le dictateur italien reçoit à déjeuner le nouveau prince d'Hollywood. Entre un fan de Mickey et son créateur, le courant ne pouvait que passer... Mais aussi Björn Borg et Nicolas Ceausescu, Vince Taylor et Georges Pompidou, Sigmund Freud et le pétomane Joseph Pujol, Serge Gainsbourg et Cassius Clay, Raymond Poulidor et Salvador Dalí, Marilyn Monroe et Nikita Khrouchtchev, Winston Churchill et Brigitte Bardot, Michael Jackson et le créateur du personnage de livre pour enfants Martine, Andy Warhol et Jean-Paul II, Sacha Guitry et le tsar Nicolas II, Fernandel et Goebbels.Toutes ces rencontres sont réelles. Grâce à un important travail d'enquête et de documentation, Matthias Debureaux les restitue avec la plus grande exactitude possible, et de façon très vivante, comme si vous y étiez. Quatorze saynètes incroyables mais vraies.
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