Chronique d'un cancer ordinaire : Ma vie avec Igor
Dominique Demers
53min15
- Témoignages et autobiographies
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71 pages. Temps de lecture estimé 53min.
En un an, au Canada seulement, on estime qu’un peu plus de 190 000 diagnostiques de cancer seront posés. Parmi les gens qui recevront cette nouvelle, environ 25 000 personnes apprendront qu’elles souffrent d’un cancer du sein.
Il y a quelques années, l’auteure Dominique Demers découvrait qu’elle était elle-même en proie à ce cancer si courant qu’il en est presque « ordinaire ». Ce même cancer qui lui avait enlevé sa mère, quarante ans plus tôt.
Eh bien qu’à cela ne tienne! Armée de son humour, énergisée par son amour du sport et du voyage, l’auteure a entrepris les traitements comme elle mène la barque de sa vie : en se lançant des défis, en osant rire de l’absurde et questionner l’intolérable. En acceptant, aussi, qu’il y a des jours gris.
Elle livre ici la chronique de cette période charnière, rédigée sous forme de courts billets : autant d’instantanés de moments clés, en commençant avec cette sieste fatidique où elle a repéré la masse, le fameux et monstrueux Igor. Viendront ensuite les premiers rendez-vous dans le dédale hospitalier, les choix à faire entre des traitements dont les médecins eux-mêmes ont du mal à anticiper les effets, les moments de doutes et ceux de douce folie, le tout ponctué de rencontre avec des fées – et des sorcières – du système de santé, mais aussi de réflexions autour d’une question cruciale : c’est quoi, ma vie avec Igor ?« J’ai attrapé un cancer à 52 ans. J’aime dire que je l’ai attrapé,
comme une grippe ou des poux, parce que ça dédramatise l’affaire et parce que c’est un peu vrai aussi. Vous verrez.
J’ai attrapé un cancer ordinaire. Une femme sur neuf, dit-on, en est atteinte. J’ai un peu de mal à y croire parce que les statistiques sont souvent gonflées pour mieux servir une cause. N’empêche que même si c’était une femme sur dix ou sur onze, ça reste beaucoup d’individus.
Mon histoire est donc ordinaire, c’est-à-dire semblable à des milliers d’autres. Pourquoi la raconter, alors ?
J’y ai vu un défi. L’intérêt n’est pas dans la tragédie, ni dans le suspense puisque je suis vivante. Ce n’est qu’un pan de vie, intense bien qu’ordinaire, mais pas banal parce que l’ordinaire est tissé d’humour et d’amour, de rires et de larmes, d’étrangetés et de surprises, d’horreur et d’enchantement aussi. »