Un candidat républicain, Lardette, défend l'ordre et la morale. Ses hommes de main attaquent des colleurs d'affiches de gauche. L'un d'eux meurt. Le commissaire Verjeat et l'inspecteur Lefèvre mènent l'enquête, avec des méthodes qui déplaisent fortement à Lardette.
1976
César : Nommé pour le César du Meilleur acteur dans un second rôle (Patrick Dewaere, Victor Lanoux)
Nommé pour le César du Meilleur montage
L'avis du cinéphile : Suite à l'échec commercial sans appel de La cage (pourtant un superbe huis-clos dramatique), Lino Ventura refait équipe avec Pierre Granier-Deferre pour ce Adieu poulet tourné dans la foulée. Carré, bien écrit, dynamique et doté de quelques séquences inoubliables, ce polar haut de gamme est un vrai divertissement populaire intelligent de qualité. Ventura, toujours aussi génial et charismatique, fait ici tandem avec Patrick Dewaere dans ce qui restera aisément l'un de ses plus gros succès. L'attitude oursonne et sérieuse de l'un contraste merveilleusement avec la gouaille et la jeunesse de l'autre. Un vrai buddy-movie avant l'heure, avec ses courtes séquences d'action ramassées, ses répliques qui font mouche et son valeureux antagonisme envers toute forme de pression politique.
Car de politique, il est en question dans ce récit fonceur qui fonctionne sur un contexte de corruption et d'arrivisme qui ne fait malheureusement que s'accorder idéalement avec son époque et, à dire vrai, plus encore avec la nôtre. S'il est entendu que le film s'attaque à la corruption politique provinciale, on rappellera que l'auteur du roman original, Raf Vallet, est également l'auteur d'un autre roman violemment réaliste sur les milieux politiques (cette fois-ci Paris-centrés), et qui sera adapté deux ans après Adieu poulet, l'exceptionnel Mort d'un pourri. Coup gagnant en tout cas pour Ventura avec ce succès commercial majeur, le dernier véritable avant plusieurs années durant lesquelles il va livrer quelques projets plus difficiles. Un classique.
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