Tony Allen

Tony Allen

Tony Allen
Tony Allen à l'Oslo Jazzfestival 2015.
Biographie
Naissance

Lagos (Nigeria)
Décès
(à 79 ans)
Paris (France)
Nom de naissance
Anthony Oladipo Allen
Nationalités
nigériane
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Auteur-compositeur, chef d'orchestre, batteur, compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Batterie
Label
AstralwerksVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Afrobeat
Wikipedia
Tony Allen
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Tony Allen à l'Oslo Jazzfestival 2015.
Biographie
Naissance
20 juillet 1940
Lagos (Nigeria)
Décès
30 avril 2020 (à 79 ans)
Paris (France)
Nom de naissance
Anthony Oladipo Allen
Nationalités
nigériane
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Auteur-compositeur, chef d'orchestre, batteur, compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
À partir de 1968Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Batterie
Label
AstralwerksVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Afrobeat

Anthony Allen, dit Tony Allen, né le 20 juillet 1940 à Lagos (Nigeria) et mort le 30 avril 2020 à Paris (France), est un batteur, auteur-compositeur nigérian naturalisé français en 1998[1].

Biographie

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Tony Allen a été l'un des pionniers de l'afrobeat avec son maître et ami Fela Anikulapo-Kuti, dont il était le batteur et directeur artistique de 1968 à 1979. Fela a déclaré que « sans Tony Allen, il n'y aurait pas d'afrobeat »[2]. Il est aussi décrit par Brian Eno comme « peut-être le plus grand batteur qui ait jamais vécu »[3].

Vers le milieu des années 1960, les deux compères effectuent une tournée aux États-Unis. Le pays est bouleversé par le mouvement de revendications des Afro-américains. Martin Luther King, Malcolm X, le Black Panther Party… Les jeunes musiciens nigérians y font leur apprentissage politique, en grande partie grâce à leurs « sœurs ». De cette prise de conscience naîtra un des courants fondamentaux de la musique africaine du XXe siècle : l'afrobeat. Un groove et des textes engagés, un mélange entre rythmes traditionnels et puissance électrique, une recette infaillible dont le creuset est le Nigeria.

Mais très vite des dissensions apparaissent entre Tony et Fela, qui se radicalise politiquement et devient le champion du panafricanisme, le pourfendeur de la corruption et de l'exploitation du continent noir par les multinationales. Tony Allen préfère partir vers des champs musicaux plus expérimentaux. C'est ainsi qu'il se retrouve sur le label Comet Record, fondé par deux jeunes Français proches de l'electro, et qu'on verra à ses côtés des musiciens tels que Doctor L[4], les frères Stéphane et Lionel Belmondo ou Ali Boulo Santo.

En 2004, il enregistre la batterie sur la plupart des titres de l'album Politics de Sébastien Tellier. Titre phare de l'album, La Ritournelle remporte un franc succès et apporte à Tellier une relative notoriété.

En 2005, il revient aux sources avec un album très roots Lagos No Shaking (Lagos ne tremble pas), enregistré sur place au Nigeria sur le label Honest John Records. Cette maison de disques vient d'être créée par un amateur de musique africaine, par ailleurs célèbre musicien pop anglais : Damon Albarn, leader de Blur et de Gorillaz.

En 2006, Damon Albarn forme un supergroupe, The Good, the Bad and the Queen, qui comprend Damon Albarn, Tony Allen, Simon Tong ainsi que Paul Simonon, ancien bassiste de The Clash.

En 2008, Allen enregistre sa version de la chanson Where the Streets Have No Name du groupe rock U2 disponible sur l'album In the Name of Love : Africa Celebrates U2, sorti en 2008.

En 2009, Tony Allen enregistre avec Jimi Tenor l'album Inspiration Information, vol. 4[5],[6].

En 2010, Tony Allen participe au titre They Don't Know sur l'album Confessions d'un enfant du siècle, vol 3 de Rockin' Squat.

En 2012, Tony Allen sort avec Damon Albarn et Flea sous le nom du supergroupe Rocket Juice and The Moon un album du même nom aux sonorités funk et afrobeat. Le projet est annoncé dès 2008, mais chacun des membres est occupé sur d'autres projets. Damon Albarn annonce officiellement le projet le 27 octobre 2011. Le groupe joue pour la première fois sur scène le 28 octobre 2011 au Cork Jazz Festival à Cork en Irlande.

Vivant en France à Courbevoie, il meurt le 30 avril 2020, à 79 ans, dans un hôpital parisien[7].

Discographie

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Avec Fela Kuti & Africa 70

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  • 1969 : Fela Ransome Kuti and His Koola Lobitos
  • 1970 : Fela Fela Fela
  • 1970 : Fela's London Scene
  • 1971 : Live ![8] (avec Ginger Baker)
  • 1971 : Why Black Suffer
  • 1971 : Na Poi
  • 1971 : Open & Close
  • 1972 : Shakara
  • 1972 : Roforofo Fight
  • 1973 : Afrodisiac
  • 1973 : Gentleman
  • 1974 : Alagbon Close
  • 1974 : He Miss Road
  • 1975 : Expensive Shit
  • 1975 : Noise For Vendor Mouth
  • 1975 : Everything Scatter
  • 1975 : Confusion
  • 1976 : Kalakuta Show
  • 1976 : No Bread
  • 1976 : Ikoyi Blindness
  • 1976 : Yellow Fever
  • 1976 : Upside Down
  • 1976 : Before I Jump Like Monkey Give Me Banana
  • 1976 : Excuse O
  • 1976 : Zombie
  • 1977 : J.J.D. - Live at Kalakuta Republic
  • 1977 : Sorrow, Tears and Blood
  • 1977 : Opposite People
  • 1977 : Fear Not For Man
  • 1978 : Shuffering and Shmiling
  • 1979 : Stalemate
  • 1979 : No Agreement
  • 1979 : Unknown Soldier
  • 1979 : V.I.P. (Vagabonds in Power)
  • 1979 : I.T.T. (International Thief Thief)
  • 1980 : Music Of Many Colours (avec Roy Ayers)

Comme leader

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  • 1975 : Jealousy (Strut)
  • 1977 : Progress (Strut)
  • 1979 : No Accommodation For Lagos[9] (Strut)
  • 1980 : No Discrimination[10] (Strut)
  • 1988 : NEPA (Never Expect Power Always)[11] (Moving Target)
  • 1999 : Black Voices[12] (Comet)
  • 2002 : Homecooking[13] (Comet)
  • 2004 : Tony Allen Live (Comet)
  • 2006 : Lagos No Shaking (Honest Jon's Records)
  • 2009 : Secret Agent (World Circuit Records)
  • 2010 : Black Voices Revisited[14]
  • 2014 : Film Of Life[15] (Jazz Village)
  • 2017 : A tribute to Art Blakey and the Jazz Messengers
  • 2017 : The Source (blue note)

Collaborations diverses

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  • 1994 : Wakafrika de Manu Dibango (FNAC music)
  • 1997 : Abandonne-toi, de Jean-Louis Aubert (Virgin)
  • 1999 : Racubah! - A Collection of Modern Afro Rhythms (Comet)
  • 2001: Psyco On Da bus Feat Tony Allen, Doctor L ( Comet)
  • 2000 : Mountains Will Never Surrender, de Doctor L (Jive)
  • 2000 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 1 (Comet)
  • 2000 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 2 (Comet)
  • 2000 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 3 (Comet)
  • 2000 : Modern Answers To Old Problems, d'Ernest Ranglin (Telarc)
  • 2000 : Afrobeat… No Go Die! (Shanachie)
  • 2001 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 4 (Comet)
  • 2001 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 5 (Comet)
  • 2001 : The Allenko Brotherhood Ensemble Part 6 (Comet)
  • 2003 : Love Trap, de Susheela Raman (Narada)
  • 2004 : Sebastien Tellier - Politics (Record Makers)
  • 2004 : Awa Band, de Bababatteur (Ekosound)
  • 2007 : The Good, the Bad and the Queen, de The Good, The Bad & The Queen (EMI)
  • 2007 : 5:55, de Charlotte Gainsbourg (Because/Vice)
  • 2007 : Pocket Symphony de Air (Virgin)
  • 2009 : Inspiration Information, vol. 4[16], avec Jimi Tenor (Strut)
  • 2011 : Afro, de ©© les frères Smith, Contraband Mlentality (Comet)
  • 2012 : The Great Depression, de Doctor L (Dizzyness Music)
  • 2012 : Sebastien Tellier - Confessions (Record Makers)
  • 2012 : Rocket, Juice and the Moon (Honest Jon's)
  • 2013 : Day Like This / Feel Loved, Theo Parrish / Tony Allen
  • 2013 Meus Filhos Afrobeat Rework[17]
  • 2014 : Meta Meta (Mais Um Discos)
  • 2016 Afro-Haitian Experimental Orchestra[18]
  • 2018 : Merrie Land, de The Good, The Bad & The Queen (Studio 13)
  • 2020 : Rejoice, de Tony Allen & Hugh Masekela
  • 2020 : How Far? de Gorillaz[19] (avec Tony Allen et Skepta)
  • 2021 : The Solution Is Restless de Joan As Police Woman, Tony Allen & Dave Okumu (de The Invisible)
  • 2024 : "Lagos Paris London" de Yannis & The Yaw (Feat. Tony Allen)

Notes et références

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  1. « Quand Tony Allen, père de l’afrobeat, se met à table », sur Télérama, 1er mai 2020 (consulté le 1er novembre 2021)
  2. Traduction de « without Tony Allen, there would be no Afrobeat », citation d'un article de The Independent en ligne sur www.independent.co.uk
  3. Traduction de « perhaps the greatest drummer who has ever lived », citation d'un article de All About Jazz en ligne sur www.allaboutjazz.com
  4. Tony Allen : le batteur de légende se met à table, Télérama.
  5. (en) Jon Lusk, « Jimi Tenor/Tony Allen Inspiration Information Volume 4 Review », BBC, 2009.
  6. (en) Lee Arizuno, « Jimi Tenor & Tony Allen », The Quietus, 11 novembre 2009.
  7. « Tony Allen, batteur et pionnier de l’afrobeat, est mort », Le Monde,‎ 1er mai 2020 (lire en ligne)
  8. « Live, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  9. « No Accomodation For Lagos, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  10. « No Discrimination, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  11. « NEPA, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  12. « Black Voices, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  13. « HomeCooking, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  14. « Black Voices Revisited 10th Anniversary, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  15. « Film Of Life, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  16. « Inspiration Information 4, by Jimi Tenor & Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  17. « Meus Filhos Afrobeat Rework, by Tony Allen », sur Tony Allen (consulté le 18 mars 2021)
  18. « Afro-Haitian Experimental Orchestra, by Afro-Haitian Experimental Orchestra », sur Afro-Haitian Experimental Orchestra (consulté le 18 mars 2021)
  19. https://www.fip.fr/groove/hip-hop/how-far-l-hommage-tenebreux-de-gorillaz-tony-allen-17978

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Tony Allen : An Autobiography of the Master Drummer of Afrobeat, avec Michael E. Veal, Duke University Press, 2013 (ISBN 978-0822355915)

Liens externes

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