Véronique Tadjo

Véronique Tadjo

Véronique Tadjo
En .
Naissance
(70 ans)
Paris
Nationalités
ivoirienne
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancière, enseignante, autrice de littérature pour la jeunesse, poétesse, écrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Sorbonne Paris IV
Distinction
Grand prix littéraire d'Afrique noire ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
veroniquetadjo.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Wikipedia
Véronique Tadjo
330px-Veronique_Tadjo_IMG_2385.JPG
En 2011.
Naissance
21 juillet 1955 (70 ans)
Paris
Nationalités
ivoirienne
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancière, enseignante, autrice de littérature pour la jeunesse, poétesse, écrivaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Sorbonne Paris IV
Distinction
Grand prix littéraire d'Afrique noire (2005)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
veroniquetadjo.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Véronique Tadjo, née le 21 juillet 1955 à Paris, est une écrivaine franco ivoirienne, auteure de poèmes, de romans et d'ouvrages pour la jeunesse, qu'elle illustre elle-même. Outre ces interventions d'illustratrice, elle se consacre également à la peinture.

330px-TadjoFfm_JanM%C3%A4rz2001.jpgVéronique Tadjo lors d'une lecture à Francfort-sur-le-Main, 2001.

Après avoir séjourné longtemps au Kenya et en Angleterre, elle s'est installée en Afrique du Sud où elle a dirigé notamment le Département du français de l'université du Witwatersrand à Johannesbourg. Elle vit depuis en Europe ou en Afrique de l'Ouest. Elle est lauréate du Grand prix littéraire d'Afrique noire en 2005.

Biographie

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Née à Paris en 1955 d'un père ivoirien et d'une mère française (peintre et sculptrice), Véronique Tadjo a grandi en Côte d'Ivoire où ses parents se sont installés[1]. Adolescente, elle est la première Ivoirienne ceinture noire de taekwondo, entraînée par le grand maître coréen Kim Young Tae[1]. après une licence d’anglais à Abidjan, elle prolonge ses études supérieures à Toulouse, puis se spécialise dans le domaine anglo-américain à l'université Sorbonne Paris IV. Sa thèse de doctorat en Civilisation africaine américaine porte sur le processus d'acculturation des Noirs à travers l'esclavage[2]. Durant ses années d'études supérieures, elle réalise pendant un mois au début des années 1980 la traversée du Sahara, en partant de France et en passant par le Maroc, l’Algérie, le Niger jusqu'à la Côte d'Ivoire. Ce périple lui inspire un premier recueil de poèmes, intitulé Latérite et publié dès 1983, en hommage à la culture sénoufo[1]. Cette publication lui laisse alors entrevoir, explique-t-elle, la possibilité de se consacrer à l'écriture[3].

Après avoir enseigné l'anglais au Lycée moderne de Korhogo dans le Nord de la Côte d'Ivoire, elle occupe le poste d'assistante au département d´anglais de l'Université nationale de Côte d'Ivoire. Elle enseigne aussi au Nigéria, en Amérique latine, au Kenya, puis en Grande-Bretagne. À partir de 2001, elle vit en Afrique du Sud, et dirige notamment à Johannesbourg le département du français de l‘université du Witwatersrand à Johannesbourg de 2002 à 2014[4]. Elle est depuis basée à Toulouse, Bamako, Londres, Abidjan, etc.

Œuvre

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Elle a écrit plusieurs romans et recueils de poésie. Ses livres donnent sa vision de l'histoire familiale (Loin de mon père), et de l'histoire africaine (Reine Pokou). Elle a consacré également des ouvrages à des tragédies africaines contemporaines, telles que le génocide des Tutsi au Rwanda (L'Ombre d'Imana)[5], l'épidémie d'Ebola, mais aussi la nécessaire protection de l'environnement et sa préoccupation sur la déforestation[4],[6],[7].

A la fin des années 1990, Véronique Tadjo se lance également dans la littérature pour la jeunesse par nostalgie, pour apporter sa contribution à l'émergence d'une production africaine, et valoriser la culture africaine auprès de la jeunesse de ce continent[3]. Outre ses publications, elle anime plusieurs ateliers d'écriture et d'illustration, notamment au Mali, au Bénin, au Tchad, en Haïti, à l´île Maurice et au Rwanda. Elle se consacre aussi à la peinture[8].

Grand Prix d'Afrique Noire en 2005[9], ses œuvres sont traduites en plusieurs langues. Véronique Tadjo préside aussi un jury international pour "designer", chaque année depuis 2019, le lauréat du Prix Orange du Livre en Afrique.

En 2023, elle est sélectionnée pour le prestigieux prix suédois, le Prix commémoratif Astrid-Lindgren[10].

Principales publications

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Littérature pour adultes

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  • 1983 : Latérite (poésie), Hatier.
  • 1988 : À vol d’oiseau, L'Harmattan, Paris.
  • 1991 : Le Royaume aveugle, L'Harmattan, Paris.
  • 2000 : À mi-chemin (poésie), L'Harmattan, Paris.
  • 2001 : L’Ombre d’Imana : voyages jusqu'au bout du Rwanda, Actes Sud.
  • 2005 : Reine Pokou, concerto pour un sacrifice, Actes Sud.
  • 2006 : Champ de bataille et d'amour
  • 2010 : Loin de mon père, Actes Sud.
  • 2017 : En compagnie des hommes, Don Quichotte.
  • 2024 : Je remercie la nuit, Mémoire d'encrier

Littérature pour la jeunesse

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  • 1989 : La Chanson de la Vie (recueil de contes et de nouvelles), Monde Noir Poche Jeunesse, Hatier, Paris 1989 – épuisé, puis réédité par les Nouvelles Éditions ivoiriennes (NEI) en 2007.
  • 1993 : Mamy Wata et le Monstre (livre illustré), NEI, Abidjan. Prix UNICEF 1993 à la Biennale des Arts et Lettres de Dakar. « Mention d´honneur » en 1994 pour « Noma Award for publishing in Africa ».
  • 1993 : Le Seigneur de la Danse, NEI, Abidjan.
  • 1995 : Le Grain de Maïs Magique (livre illustré), NEI, Abidjan.
  • 1996 : Grand-mère Nanan (livre illustré), NEI, Abidjan.
  • 1998 : Le Bel Oiseau et la pluie, NEI, Abidjan.
  • 2002 : Masque, raconte-moi, (livre illustré) EDICEF-NEI, Paris-Abidjan, 2002.
  • 2004 : Si j´étais roi, si j´étais reine (livre illustré), NEI, Abidjan, 2004.
  • 2007 : Ayanda, la petite fille qui ne voulait pas grandir, Actes Sud Junior, Paris.
  • 2010 : Nelson Mandela, non à l´apartheid ! (fiction historique), Actes Sud Junior, Paris.
  • 2013 : Les Enfants qui plantaient des arbres (album), Oskar, Paris.
  • 2014 : Léopold Sédar Senghor, le poète des paroles qui durent (fiction historique), A dos d’âne, Paris, 2014.
  • 2017 : Graça Machel, championne des enfants, A dos d’âne, Paris, 2017.
  • 2019 : Le Voyage de Yao, Seuil Jeunesse, 2019.

Prix et distinctions

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  • 2005 : Grand Prix d'Afrique Noire[9].
  • 2016 : Grand prix national Bernard Dadié de la littérature pour Nelson Mandela : non à l’apartheid.
  • 2023 : Sélection pour le Prix commémoratif Astrid-Lindgren[10].

Notes et références

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  1. a b et c « Véronique Tadjo : “Je porte mon pays partout où je vais” », Le Monde,‎ 27 juin 2019 (lire en ligne).
  2. Le processus d'acculturation des Afro-américains de 1619 à 1808, thèse de 3e cycle soutenue à l'Université Paris 4 en 1981.
  3. a et b « Le “royaume d'enfance” de Véronique Tadjo », sur Centre National de Littérature pour la Jeunesse (CNLJ), sur le site de la BnF.
  4. a et b « Véronique Tadjo : "La littérature peut créer un espace de mémoire" », Le Point,‎ 12 septembre 2017 (lire en ligne).
  5. (es) « Véronique Tadjo », sur Casa África.
  6. Séverine Kodjo-Grandvaux, « Des chauves-souris et des hommes, le roman d’Ebola de Véronique Tadjo », Le Monde,‎ 6 septembre 2017 (lire en ligne).
  7. Maria Malagardis, « Ebola, la parole est au virus », Libération,‎ 22 septembre 2017 (lire en ligne).
  8. Katia Dansoko Touré, « Arts plastiques : Véronique Tadjo, de la plume au pinceau », Jeune Afrique,‎ 12 juillet 2020 (lire en ligne).
  9. a et b Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
  10. a et b Sélections 2023 sur le site officiel.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Germain-Arsène Kadi, « Roman et contre-pouvoir chez Véronique Tadjo », in Le champ littéraire africain depuis 1960 : roman, écrivains et société ivoiriens, L'Harmattan, Paris, 2010, p. 99-110 (ISBN 9782296118720).
  • Georges Gnakpa, « Véronique Tadjo : Une poétique féministe de la complémentarité », in Du féminisme dans la poésie ivoirienne, L'Harmattan, Paris, 2009, p. 51-63 (ISBN 9782296110632).
  • Beverley Ormerod et Jean-Marie Volet, Romancières africaines d'expression française : le Sud du Sahara, Éd. l'Harmattan, Paris, 1994, p. 139-140.
  • Adrien Huannou, Anthologie de la littérature féminine d'Afrique noire francophone, Editions Bognini, 1994 (ISBN 2-910499-03-0 et 978-2-910499-03-7, OCLC 34991027, lire en ligne), p. 312-317.

Liens externes

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A consulter en ligne

Affiche du document Go Home or Die Here

Go Home or Die Here

Tawana Kupe

2h00min00

  • Politique
  • Youscribe plus
  • Livre epub
  • Livre lcp
160 pages. Temps de lecture estimé 2h00min.
The xenophobic attacks that started in Alexandra, Johannesburg in May 2008 before quickly spreading around the country caused an outcry across the world and raised many fundamental questions: Of what profound social malaise is xenophobia – and the violence that it inspires – a symptom? Have our economic and political choices created new forms of exclusion that fuel anger and distrust? What consequences does the emergence of xenophobia hold for the idea of an equal, non-racial society as symbolised by a democratic South Africa? Go Home or Die Here hopes to make sense of the nuances and trajectories of building a democratic society out of a deeply divided and conflictual past, in the conditions of global recession, heightening inequalities and future uncertainty. The authors hoped to pose questions that would lead both to research and to more informed, reflective forms of public action. With extensive photographs by award-winning photographer Alon Skuy, who covered the violence for The Times newspaper, the volume is passionate and engaged, and aims to stimulate reflection, debate and activism among concerned members of a broad public.Foreword – Bishop Paul Verryn Introduction – Eric Worby, Shireen Hassim and Tawana Kupe Chapter 1 A Torn Narrative of Violence – Alex Eliseev Chapter 2 I Did Not Expect Such a Thing to Happen – Rolf Maruping Chapter 3 (Dis)connections: Elite and Popular ‘Common Sense’ on the Matter of ‘Foreigners’ – Daryl Glaser Chapter 4 Xenophobia in Alexandra – Noor Nieftagodien Chapter 5 Behind Xenophobia in South Africa – Poverty or Inequality? – Stephen Gelb Chapter 6 Relative Deprivation, Social Instability and Cultures of Entitlement – Devan Pillay Chapter 7 Violence, Condemnation, and the Meaning of Living in South Africa – Loren B Landau Chapter 8 Crossing Borders – David Coplan Chapter 9 Policing Xenophobia – Xenophobic Policing: A Clash of Legitimacy – Julia Hornberger Chapter 10 Housing Delivery, the Urban Crisis and Xenophobia – Melinda Silverman and Tanya Zack Chapter 11 Two Newspapers, Two Nations? The Media and the Xenophobic Violence – Anton Harber Chapter 12 Beyond Citizenship: Human Rights and Democracy – Cathi Albertyn Chapter 13 We Are Not All Like That: Race, Class and Nation after Apartheid – Andile Mngxitama Chapter 14 Brutal Inheritances: Echoes, Negrophobia and Masculinist Violence – Pumla Dineo Gqola Chapter 15 Constructing the ‘Other’: Learning from the Ivorian Example – Véronique Tadjo End Notes Author Biographies
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